The Adecco Group a signé son 25 000e CDI intérimaire le 5 avril. Ce contrat permet de « lisser » la rémunération et les missions d’un travailleur temporaire sur une année et de le former pendant ses intermissions. Le groupe en projette 42 000 en 2020.
Les 25 000 CDII signés jusqu’à présent constituent une belle preuve de l’efficacité de ce dispositif conçu à titre expérimental en 2014 pour associer flexibilité et sécurité de l’emploi. Nous nous réjouissons d’ailleurs de sa consécration dans la loi « Avenir professionnel ». L’existence de ce contrat permet au groupe Adecco de devenir l’un des trois premiers recruteurs en CDI du moment en France ! Mais nous ne comptons pas nous arrêter là : Adecco souhaite recruter 12 000 personnes supplémentaires sous ce contrat en 2019, dont 1 200 issues des quartiers prioritaires de la ville. À l’horizon 2020, nous nous sommes fixé un objectif de 42 000 personnes en CDII.
Ne nous mentons pas : sur un marché de l’intérim en tension, le CDII est un outil qui permet à Adecco d’attirer et de fidéliser de nouveaux talents pour répondre à la demande des clients. Nous avons assuré environ 700 000 missions d’intérim cette année, alors que nous aurions pu répondre à 800 000 demandes si nous avions disposé des compétences correspondantes. C’est pour faire face à ce manque que nous nous mobilisons autant sur le CDII : il permet d’adapter les compétences de nos travailleurs temporaires par la formation afin de répondre à la demande des entreprises. Le signataire d’un CDII bénéficie en moyenne de quatre fois plus d’accès à la formation qu’un collaborateur en intérim. En outre, en 2018, Adecco a investi 27 millions d’euros rien que pour former les titulaires d’un CDII. Du point de vue des salariés, outre cet accès à la formation, le CDII permet d’accéder plus facilement aux bénéfices des PCP (Pôles de compétences partagés) que les travailleurs temporaires « classiques ». Il s’agit de groupements d’employeurs coordonnés dans un secteur donné autour d’une agence Adecco. Le pôle garantit à ces employeurs une main-d’œuvre formée en fonction de la saisonnalité de leur activité et aux intérimaires un emploi à l’année. Le premier a été fondé à Valenciennes en 2016 autour de PSA, Toyota, Bombardier ou Alstom. Nous en comptons aujourd’hui 38 et visons à en créer 70 ces prochaines années.
L’alternance et les périodes de professionnalisation sont régulièrement mobilisées. Adecco compte 6 000 alternants. Concernant la période de pro, elle disparaît au profit de « Pro-A » qui est un outil intéressant, mais qui ne va pas assez loin. Il faudra que notre nouvel Opco (ESSFIMO) puisse nous aider à développer de nouvelles stratégies en matière de formation. Le PIC nous permettra également de développer les contrats d’intérim d’insertion.