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« Adecco souhaite signer 12 000 CDII en 2019 »

L’actualité | publié le : 15.04.2019 | Benjamin d’Alguerre

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« Adecco souhaite signer 12 000 CDII en 2019 »

Crédit photo Benjamin d’Alguerre

The Adecco Group a signé son 25 000e CDI intérimaire le 5 avril. Ce contrat permet de « lisser » la rémunération et les missions d’un travailleur temporaire sur une année et de le former pendant ses intermissions. Le groupe en projette 42 000 en 2020.

Quelle stratégie développez-vous autour du CDII ?

Les 25 000 CDII signés jusqu’à présent constituent une belle preuve de l’efficacité de ce dispositif conçu à titre expérimental en 2014 pour associer flexibilité et sécurité de l’emploi. Nous nous réjouissons d’ailleurs de sa consécration dans la loi « Avenir professionnel ». L’existence de ce contrat permet au groupe Adecco de devenir l’un des trois premiers recruteurs en CDI du moment en France ! Mais nous ne comptons pas nous arrêter là : Adecco souhaite recruter 12 000 personnes supplémentaires sous ce contrat en 2019, dont 1 200 issues des quartiers prioritaires de la ville. À l’horizon 2020, nous nous sommes fixé un objectif de 42 000 personnes en CDII.

Que gagne Adecco à privilégier ce type de contrat ? Et que gagnent les bénéficiaires d’un CDII ?

Ne nous mentons pas : sur un marché de l’intérim en tension, le CDII est un outil qui permet à Adecco d’attirer et de fidéliser de nouveaux talents pour répondre à la demande des clients. Nous avons assuré environ 700 000 missions d’intérim cette année, alors que nous aurions pu répondre à 800 000 demandes si nous avions disposé des compétences correspondantes. C’est pour faire face à ce manque que nous nous mobilisons autant sur le CDII : il permet d’adapter les compétences de nos travailleurs temporaires par la formation afin de répondre à la demande des entreprises. Le signataire d’un CDII bénéficie en moyenne de quatre fois plus d’accès à la formation qu’un collaborateur en intérim. En outre, en 2018, Adecco a investi 27 millions d’euros rien que pour former les titulaires d’un CDII. Du point de vue des salariés, outre cet accès à la formation, le CDII permet d’accéder plus facilement aux bénéfices des PCP (Pôles de compétences partagés) que les travailleurs temporaires « classiques ». Il s’agit de groupements d’employeurs coordonnés dans un secteur donné autour d’une agence Adecco. Le pôle garantit à ces employeurs une main-d’œuvre formée en fonction de la saisonnalité de leur activité et aux intérimaires un emploi à l’année. Le premier a été fondé à Valenciennes en 2016 autour de PSA, Toyota, Bombardier ou Alstom. Nous en comptons aujourd’hui 38 et visons à en créer 70 ces prochaines années.

Par quels dispositifs formez-vous vos collaborateurs en CDII ?

L’alternance et les périodes de professionnalisation sont régulièrement mobilisées. Adecco compte 6 000 alternants. Concernant la période de pro, elle disparaît au profit de « Pro-A » qui est un outil intéressant, mais qui ne va pas assez loin. Il faudra que notre nouvel Opco (ESSFIMO) puisse nous aider à développer de nouvelles stratégies en matière de formation. Le PIC nous permettra également de développer les contrats d’intérim d’insertion.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre