Engagé depuis 2013 dans un vaste programme de modernisation de ses magasins et de diversification de son offre commerciale, Lidl recrute en masse. Pour accompagner le développement de ses points de vente et de ses plateformes logistiques, le groupe de distribution alimentaire a embauché ces cinq dernières années, majoritairement en CDI, 1 000 à 1 500 personnes par an. Une croissance des effectifs amenée à se poursuivre en 2019 et 2020. En tête des profils recherchés, les opérateurs logistiques et les équipiers polyvalents de supermarchés. « La volonté de Lidl est de favoriser l’insertion dans l’emploi de jeunes peu ou pas qualifiés, de développer leurs compétences et de leur offrir des perspectives de carrière intéressantes. Chez nous, 75 % des managers en supermarchés sont issus de la promotion interne », souligne Anne Broches, directrice exécutive des ressources humaines de Lidl France.

Pour attirer des candidats dans un secteur peu attractif, le distributeur compte sur ses salariés. Sur les affiches de communication et sur son site Emploi et carrières, Lidl donne la parole à ses opérateurs logistiques, responsables des ventes secteurs ou de magasins, afin qu’ils témoignent de leurs motivations à travailler dans l’entreprise, de leur niveau de rémunération… Photographié en tenue de travail, Jean-Christophe, opérateur logistique qui gagne 24 860 euros annuels brut après 18 mois d’ancienneté, apostrophe ainsi ses futurs collègues : « Je sais que la bonne santé de l’entreprise me garantit une réelle sécurité de l’emploi. Et vous qu’attendez-vous ? ». « Les salariés sont les meilleurs ambassadeurs de la marque de l’entreprise. Ils sont les mieux placés pour communiquer en toute transparence sur leur environnement et leurs conditions de travail. Les candidats peuvent se reconnaître dans leur parcours et se projeter plus facilement dans l’entreprise », explique Anne Broches.

Pour repérer les personnes éloignées du marché du travail, Lidl mise également sur des partenariats avec des entreprises d’insertion, des missions locales et sur Pôle emploi. Grâce aux méthodes de recrutement par simulation déployées par Pôle emploi, le groupe peut élargir son vivier de candidats en dépassant la simple sélection sur CV.

« Ces méthodes de recrutement vont nous permettre de nous tourner vers des personnes qui n’ont pas forcément d’expérience dans le métier ou de diplôme. Nous allons nous focaliser sur les aptitudes professionnelles nécessaires pour tenir le poste, tel que l’esprit d’équipe et la relation aux clients, et leurs capacités à s’adapter à leur environnement », indique Anne Broches. Évalués en conditions réelles, les candidats aux fonctions d’équipiers polyvalents sont soumis à des exercices de calcul mental, de logique et de gestion des priorités.

Ensuite, pour combler l’écart entre les compétences techniques des candidats et celles requises sur le poste de travail, Lidl, toujours avec Pôle emploi, recourt à la Préparation opérationnelle à l’emploi. « Avant d’être recrutés en CDI, les futurs collaborateurs intègrent, pendant un à deux mois et demi, un programme de formation adapté à leur profil pour qu’ils puissent appréhender les différentes facettes de leur futur métier. Au moment de leur embauche, ils seront immédiatement opérationnels », justifie Anne Broches, qui précise que 150 candidats par an sont recrutés par ce biais.

À leur entrée dans l’entreprise, les salariés sont accompagnés durant les premières semaines par des parrains du même niveau hiérarchique afin d’être sensibilisés à leurs nouvelles missions, à la culture maison et à leur environnement de travail, et des points réguliers sont organisés avec les managers pour suivre l’acquisition de compétences. Des formations en e-learning sur l’offre commerciale, les procédures d’encaissement, la mise en rayon, l’organisation des réserves leur sont proposées toujours dans l’optique que leur intégration soit une réussite.

• 1 500 points de vente et 25 plateformes logistiques sur l’ensemble du territoire.

• 30 000 collaborateurs embauchés à 97 % en CDI.

• À ce jour, 75 % des managers en supermarchés ont été employés polyvalents, 80 % des chefs d’équipes sur les plates-formes logistiques ont été opérateurs logistiques.