Accusé récemment par plusieurs femmes d’avoir laissé s’installer une « atmosphère quasi-systématique de harcèlement, allant même jusqu’à la contrainte physique », selon les informations rapportées par l’agence de nouvelles Bloomberg, Lloyd’s of London, le marché de l’assurance britannique, dans lequel les membres (des assureurs) se mettent ensemble pour assurer conjointement les risques, a prestement réagi. La vénérable institution a annoncé une série de mesures, allant jusqu’au bannissement à vie d’un membre qui serait jugé coupable de harcèlement sexuel. Les autres mesures incluent un point d’accès pour que les victimes puissent faire état de la situation subie, avec une hotline et un site web dédié et une étude, que l’assureur a promis de mettre en œuvre pour apprécier l’ampleur du phénomène. Enfin, Lloyd’s s’engage à effectuer une révision complète des politiques et des pratiques dans le marché et à faire suivre des formations afin de prévenir ce genre de comportement. Par ailleurs, la société a pris des initiatives pour améliorer la diversité dans son conseil d’administration en nommant deux femmes, Fiona Luck et Vicky Carter, au comité de sélection des administrateurs. Jusqu’à son remplacement (par un homme, John Neal, l’an dernier), Inga Beale, première femme à la tête de la Lloyd’s, avait beaucoup fait pour accroître la diversité et améliorer les pratiques du marché de l’assurance, en interdisant par exemple les déjeuners bien arrosés pour tous les collaborateurs directs, et en soutenant activement un engagement d’inclusivité, signé l’été dernier par une cinquantaine de sociétés actives dans le marché de l’assurance britannique.