Il y a eu plus de grèves sur les 100 premiers jours du mandat du nouveau président de gauche, Andrés Manuel López Obrador, que sur l’ensemble du dernier sextennat, celui d’Enrique Peña Nieto, de droite. Et parmi les grèves les plus emblématiques, celles qui ont éclaté dans une quarantaine de maquilladoras, ces usines qui fabriquent exclusivement pour les Etats-Unis, notamment dans l’automobile et le textile, depuis le mois de janvier, portent selon le journal El Cronista, sur l’obtention de salaires plus élevés. D’autant que dans le nouveau traité commercial entre le Mexique, les États-Unis et le Canada, qui remplace l’Alena inclut une clause, exigée par les syndicats américains, selon laquelle tout véhicule exporté aux États-Unis (et assemblé ailleurs) devra apporter la preuve que les salariés qui y ont travaillé auront été payés l’équivalent d’au moins 16 dollars de l’heure, sachant que le salaire minimum mexicain, pour donner un ordre d’idées, n’atteint que l’équivalent d’un peu plus de 9 dollars de l’heure.