Le conseil des salariés d’Opel a accepté le plan proposé par PSA de transférer jusqu’à 2 000 emplois d’ingénieurs de Rüsselsheim, en Allemagne, vers la société d’ingénierie française Segula Technologies. Les 6 440 salariés du centre d’ingénierie d’Opel se verront proposer une enveloppe pour partir ou la possibilité de prendre une retraite anticipée. Parmi ceux qui ne prendront pas l’une de ces options, 2 000 seront transférés chez Segula, qui s’est engagé à honorer la promesse faite par PSA de ne pas licencier d’ici 2023. Au terme d’un partenariat stratégique signé entre PSA et Segula il y a quelques mois, il était convenu que Segula reprendrait une partie de la R & D d’Opel. Les deux partenaires avaient annoncé le plan concernant le site de Rüsselsheim en septembre dernier. Martin Lange, le patron des activités de Segula en Allemagne, a déclaré dans le Handelsblatt qu’il s’attendait à ce que quelque 1 500 salariés ou plus acceptent de travailler pour Segula, une société française lancée en 2000, et dont les quelque 12 000 salariés travaillent, au niveau mondial, dans l’automobile, l’aérospatial, l’énergie, l’industrie navale, le pétrole, le gaz… PSA avait acquis le centre d’ingénierie de Rüsselsheim en 2017, dans le cadre de l’achat des marques Opel et Vauxhall à General Motors. La cession en direction de Segula est une façon de réduire les coûts d’Opel, d’autant que le centre R & D en Allemagne est en surcapacité dans le sillage de la perte des contrats qu’il avait avec General Motors. Selon le plan mis au point par le PDG de PSA, Carlos Tavares, Opel et son site de Rüsselsheim, qui ont perdu pendant des années plus d’un milliard d’euros par an du temps de General Motors, doivent désormais se consacrer exclusivement à des modèles homologués pour l’Amérique du Nord, ainsi qu’au développement de batteries et de véhicules utilitaires.

Depuis son arrivée à la tête de PSA, Carlos Tavares a réduit le nombre d’emplois chez Opel, qui sont passés de 38 000 au moment de l’acquisition à 32 000 à la rentrée dernière.