« Laissons certains membres de la direction prendre leur retraite. Les jeunes qui les remplaceront seront sans doute plus passionnés » : la lettre, récemment envoyée par le président de la société chinoise Tencent est sans détour. Comme d’autres entreprises, notamment les géants de la tech et d’e-commerce Baidu, J.D.com ou Huawei, Tencent veut rajeunir ses équipes de direction. À marche forcée. Les raisons ? D’abord, la pression qui règne dans les affaires en Chine, avec l’émergence de nouveaux venus dans le domaine de l’Internet, et l’idée que si l’équipe dirigeante est trop vieille, elle sera dépassée par les nouveautés du marché. Ensuite, l’état d’esprit général, qui veut que les entreprises subissent des réformes en profondeur à intervalle régulier – question de culture… Et enfin, le fait que les entreprises font ce qu’elles veulent, en l’absence de cadre législatif pour empêcher la discrimination par l’âge. Outre Tencent, Baidu a rendu publique une lettre faisant état de son intention d’accélérer le rajeunissement des effectifs, en opérant des promotions pour des professionnels nés après 1980, tout en annonçant un plan de retraite pour ses hauts cadres. Le premier à être visé ? Le patron de la branche développement de marchés, qui s’en ira prochainement, à…. 53 ans. Conséquence de cette situation, certains salariés autour de la quarantaine, s’inquiètent de voir leurs chances de promotion réduites, puisqu’ils risquent d’être déjà considérés comme trop vieux pour évoluer. Quant aux femmes, la cure de rajeunissement leur est encore plus défavorable, puisqu’il leur a en général fallu plus de temps qu’un homme pour arriver à un poste de direction – poste duquel elles seront écartées illico…