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Petits risques récompensés

Chroniques | publié le : 01.04.2019 |

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Petits risques récompensés

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Meryem Le Saget conseil en entreprise

La force d’une culture d’entreprise

peut aussi constituer sa faiblesse. Notamment quand les habitudes maison sont très ancrées. Sans s’en rendre compte, les personnes n’osent plus penser ou se comporter autrement que ce qui est admis. Sortir du cadre leur semble bizarre, « Cela ne se fait pas chez nous », vous diront-elles. Pourtant, en osant un peu, de petits risques pourraient produire de grands effets.

Simplifier

Avec le temps, les organisations empilent des processus et le travail quotidien s’alourdit. Trop de réunions, trop de demandes, trop de e-mails, trop de tout finalement. Si seulement nous osions alléger les façons de travailler sur notre zone de responsabilité ! Finis les reporting inutiles que l’on demande aux collaborateurs, finis les calculs microdétaillés que personne ne regarde. Les bénéfices seront immédiats pour tous.

Choisir d’écouter

Voilà une piste qui permet de sortir des habitudes juste avec un peu de contrôle de soi. Chaque fois que l’on a très envie de parler ou d’exposer son point de vue, prendre une grande respiration et… se taire. Laisser l’espace à l’autre. Écouter au lieu de prendre la parole peut facilement déclencher une petite révolution…

Reconnaître ses erreurs

Rares sont les cultures d’entreprise qui ont intégré dans leur quotidien la reconnaissance des erreurs. Pourtant, prendre ce petit risque crée des merveilles. Sortir de sa zone de confort pour reconnaître que l’on s’est trompé, ravaler sa fierté pour s’excuser d’avoir blessé quelqu’un, bref admettre ses torts avec simplicité renforce grandement l’authenticité des relations.

Solliciter un feedback

Même si ce n’est pas dans la culture maison de donner des feedback en situation, essayer : demander aux personnes si l’information qu’on leur a donnée est aidante, comment la dernière réunion aurait pu être plus efficace, bref faire le premier pas dans l’amélioration des relations de travail avec nos pairs et nos collaborateurs. Le ton que l’on utilise en demandant ce retour fait que les personnes s’exprimeront ou non. Elles ont besoin de sentir que le terrain est sûr et que ce qu’elles vont dire ne sera pas utilisé contre elles.

Demander ce dont on a besoin

Dans une relation interpersonnelle, pour que l’un des interlocuteurs ne soit pas en sur-adaptation à l’autre et rapidement en accumulation de frustration, il faut oser exprimer ses besoins. L’autre n’est pas censé les deviner. Tous ceux qui pratiquent la communication non violente savent que ce point est crucial. Par exemple, demander d’être prévenu un peu à l’avance pour une tâche à effectuer, ou encore mettre toute l’équipe dans la boucle lors d’un projet collaboratif… Au lieu d’attendre le malaise et très vite la tension qui s’ensuit, mieux vaut exprimer clairement ce dont on a besoin.

Savoir dire non à bon escient

Clarifier les choses, c’est aussi par moment se respecter et donner des limites. Non, je ne pourrai pas venir à cette réunion qui ne me concerne pas et me ferait perdre un temps précieux ; non, je ne pourrai pas réaliser cette nouvelle tâche pour demain matin. Mais pour dans deux jours c’est faisable. Dire non, c’est reconnaître ses limites, nous ne sommes pas des super-héros. Essayez ces petites audaces, elles sont porteuses de grands résultats.