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Billet

Panacée ou miroir aux alouettes ?

Billet | publié le : 01.04.2019 | Nathalie Tran

La mesure a immédiatement séduit les entreprises. Six mois après son entrée en vigueur, 66 projets de ruptures conventionnelles collectives (RCC) étaient déjà lancés. PSA avait alors ouvert le bal en organisant 1 300 départs volontaires sur des métiers « sensibles » et s’était engagé, en contrepartie, à embaucher 1 400 salariés en CDI dans sa division automobile. Si le dispositif est moins contraignant qu’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), les sociétés peuvent néanmoins se heurter au « double verrou » attaché au nouvel outil. Bien qu’il n’ait pas à justifier d’un motif économique pour proposer une RCC, l’employeur doit, d’une part, réussir à convaincre les représentants du personnel de l’accepter. L’enseigne de prêt-à-porter Pimkie a été la première entreprise à devoir ainsi abandonner son projet, les syndicats majoritaires n’ayant pas donné leur aval. D’autre part, l’entreprise peut ne pas atteindre l’objectif de suppression d’emplois qu’elle s’est fixé, faute d’un nombre suffisant de volontaires… Le choix de recourir à une RCC mérite donc d’être bien pesé, d’autant que l’entreprise court également le risque de voir partir ses meilleurs collaborateurs…

Auteur

  • Nathalie Tran