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Sur le terrain

Qualité de vie au travail : Eqiom certifié Top Employers pour la 8e année consécutive

Sur le terrain | publié le : 25.03.2019 | Sophie Massieu

L’entreprise de matériaux de construction travaille depuis huit ans avec le Top Employers Institute sur l’évaluation et l’amélioration de sa politique RH. Et les certifications ainsi obtenues comptent parmi les atouts pour attirer les nouveaux talents.

Planification des effectifs, développement du leadership, rémunération, gestion de carrières… Au total, en 2018, le Top Employers Institute a évalué dix domaines de la politique RH chez le fabricant de matériaux de construction Eqiom. « Nous l’avons sollicité il y a huit ans déjà, pour qu’il nous challenge, explique Cécile Watier, directrice des ressources humaines. Nous avions besoin de faire évoluer nos pratiques RH et d’obtenir des points de comparaison avec d’autres acteurs du secteur, mais aussi avec de grosses entreprises, pour trouver des exemples inspirants. » Comme pour une certification ISO, la reconnaissance de Top Employers fait l’objet d’une sollicitation par l’entreprise. Pour l’attribuer, le Top Employers Institute interviewe des responsables RH et des collaborateurs, et réalise sur place un audit de la fonction RH.

Chez Eqiom, c’est la politique de qualité de vie au travail qui s’est ainsi vue distinguée. L’entreprise a réalisé une enquête auprès de ses collaborateurs en mars dernier et a établi un accord QVT en quatre points. « Nous devons travailler les quatre thématiques simultanément, pour répondre aux besoins variés de notre population, très diverse, appuie Cécile Watier. Entre opérationnels et cadres au siège, les préoccupations peuvent diverger ; mais toutes sont aussi importantes. »

Premier axe : l’organisation et le management. Initiative phare dans ce domaine : l’expérimentation d’espaces de discussion pour permettre aux collaborateurs d’avoir un temps de parole régulier. Cela prend la forme d’un temps dédié à ces sujets au sein de réunions prévues par ailleurs, ou durant des points qualité ou sécurité, par exemple sur les sites de production. Cela répond à l’une des actuelles préoccupations de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact). Son directeur général, Richard Abadie, précise : « Nous avons mis au point un kit complet à destination des entreprises qui souhaitent mettre en place ces espaces de discussion. Nous avons la volonté de concilier qualité de vie au travail et performance de l’entreprise, et l’amélioration des relations sociales est un des leviers. »

La question de l’équilibre vie privée-vie professionnelle est un deuxième enjeu de l’accord de QVT d’Eqiom. Depuis janvier, le télétravail est expérimenté un jour par semaine dans les services où cela est possible. Un point sera fait en mai. L’environnement de travail, et notamment la question des sanitaires, centrale sur des sites de production, compte parmi les axes de progrès, de même que le soutien à l’hygiène de vie. Ainsi, une sensibilisation à la qualité du sommeil est-elle proposée, dans cette entreprise qui pratique beaucoup les 3x8.

Une culture de la sécurité

Eqiom consacre 40 % des plans de formation aux questions de sécurité mais refuse de communiquer sur les taux de fréquence d’accidentologie, se contentant d’indiquer que les taux d’accidents sont « stables » et que leur gravité est « souvent faible ». Le renforcement d’une culture de la sécurité au sein du groupe est néanmoins d’actualité, comme en témoigne le parcours de formation bâti il y a deux ans à destination des managers et des futurs managers. Eqiom souhaite en faire bénéficier un tiers de ses collaborateurs. D’une durée de 3 à 5 jours, il comprend notamment des modules de sensibilisation aux risques psychosociaux ou à la sécurité, y compris chez les sous-traitants.

Eqiom s’appuie sur cette certification de Top Employers pour ses 120 à 130 recrutements annuels, parfois sur des métiers en tension, comme les géologues ou les responsables de carrières, particulièrement recherchés en Île-de-France. Depuis janvier, le groupe expérimente aussi la cooptation et sur les quatre postes ouverts sur cette période, une dizaine de candidatures sont arrivées par ce biais. Mais il reste du travail à accomplir. Eqiom, pour les années à venir, est invité par le Top Employers Institute à améliorer sa marque employeur, d’autant plus que le changement de nom intervenu en août 2015 (d’Holcim en Eqiom), pèse encore sur sa notoriété.

Filiale du groupe irlandais CRH, Eqiom compte 1 600 salariés en France et au Luxembourg, répartis entre 110 sites de production de béton, 3 cimenteries, une cinquantaine d’unités liées aux granulats et 5 centres de broyage. En 2018, son chiffre d’affaires s’établissait à plus de 500 millions d’euros.

Auteur

  • Sophie Massieu