« Et les femmes devinrent plus diplômées que les hommes… », c’est le titre d’une étude du Céreq qui dresse le bilan de ce renversement, le 4 mars 2019. Sur la période 2014-2016, parmi les jeunes sortant de formation initiale, 40 % des hommes et 49 % des femmes « étaient diplômées de l’enseignement supérieur » alors qu’ils étaient à parts égales dans les années quatre-vingt-dix. Cet avantage produit des effets en matière d’inégalités hommes/femmes sur le marché du travail. En 2015, cinq ans après la fin de leurs études, les trois quarts des femmes sont en emploi, autant que les hommes, alors qu’en 1997, elles « accusaient un retard de 13 points ». Ce rapprochement résulte « d’un accès plus difficile des jeunes hommes à l’emploi au fil des générations, alors que celui des jeunes femmes s’améliore ». D’un côté, l’emploi industriel à dominante masculine a particulièrement été affecté par la crise de 2008, de l’autre, le développement des services a profité aux femmes. Ces phénomènes entraînent un resserrage des écarts salariaux : « le différentiel atteignant - 11 % en 2015 contre - 20 % en 1997 »