logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

États-Unis : Google rééquilibre les salaires… en faveur des hommes

L’actualité | publié le : 18.03.2019 | L. Z.

La dernière étude annuelle sur les salaires du géant américain, couvrant 91 % des collaborateurs, visait à vérifier si les femmes étaient traitées comme les hommes en matière de rémunération. Elle a révélé le contraire : pour un emploi similaire, ce sont les hommes qui seraient moins bien lotis… En conséquence, Google a versé un total de 9,7 millions de dollars en salaires additionnels à plus de 10 000 salariés – sans révéler pour autant le nombre d’hommes concernés mais en affirmant que ceux-ci avaient reçu la majorité de l’enveloppe en raison d’une rémunération plus faible. Les hommes représentent 69 % des effectifs de l’entreprise.

Le résultat de l’enquête fait grand bruit, dans un contexte explosif, puisque la société fait actuellement l’objet d’une enquête du ministère du Travail américain afin de juger du fondement de plusieurs plaintes selon lesquelles les femmes sont systématiquement moins bien payées que les hommes pour les mêmes tâches. À cela s’ajoutent des mouvements de protestation de la part de salariés sur la façon dont Google gère les cas de harcèlement sexuel impliquant certains managers de haut niveau. Et de nombreuses critiques s’élèvent sur la méthode employée pour l’enquête. La direction a d’ailleurs reconnu qu’elle n’avait pas pris en compte le salaire d’entrée dans l’entreprise, salaire que certains estiment plus bas pour les femmes pour les mêmes qualifications, en raison d’un système de grades qui les défavoriseraient. Ainsi, pour un même diplôme, certaines femmes se sont vues attribuer un grade plus faible qu’un homme, ce qui détermine ensuite en partie la rémunération. L’enquête de Google ne dit rien sur le niveau de salaire que recevrait une femme si elle avait reçu le bon grade pour commencer… « Google part d’un principe biaisé concernant l’égalité, en vérifiant que les hommes gagnent la même chose que les femmes, alors qu’il s’agit de mettre en place une politique d’équité visant à s’assurer que les barrières structurelles qui freinent la carrière des femmes ingénieures sont levées », a ainsi dénoncé Joelle Emerson, patronne de Paradigm, un cabinet de consultants spécialisé, dans le New York Times.

Auteur

  • L. Z.