Les intentions d’embauches restent positives et stables en France, au deuxième trimestre 2019. Selon le baromètre ManpowerGroup sur les perspectives d’emploi, publié le 12 mars dernier, la prévision nette, corrigée des variations saisonnières, s’établit à + 5 %, comme au trimestre précédent. Ce qui représente une hausse d’un point par rapport à la même période en 2018. « Ce baromètre reflète le ralentissement de la croissance de l’économie française, commente Alain Roumilhac, président de ManpowerGroup France. Les chefs d’entreprise adoptent une attitude prudente, dans un contexte d’incertitude à la fois économique et sociétale. »
Une tendance plus marquée dans le Sud, où les intentions d’embauche, bien qu’ayant progressé de 4 points en un an, reculent d’un point par rapport au trimestre précédent. Partout ailleurs, celles-ci restent plutôt au beau fixe. C’est dans le Centre-Est qu’elles sont au plus haut : + 4 points par rapport au 1er trimestre, et + 7 par rapport à 2018. On observe néanmoins un ralentissement sur l’année, en région parisienne (- 2 points par rapport au 2e trimestre 2018).
La demande est particulièrement forte dans le secteur manufacturier (10 points de plus par rapport au trimestre précédent, et 13 points sur un an) ainsi que dans l’hôtellerie-restauration (+ 8 points en un an). Les intentions d’embauches sont plus faibles dans le commerce, où elles n’augmentent que de 3 points par rapport au précédent trimestre, et perdent un point par rapport au deuxième trimestre 2018. Mais c’est surtout les secteurs des transports et de la logistique qui se montrent les plus prudents et perdent 24 points par rapport au trimestre précédent.
Au niveau des entreprises, ce sont celles de taille moyenne qui connaissent une baisse importante de leurs prévisions d’embauche : 12 points de moins qu’au trimestre précédent. Dans les petites entreprises, elles progressent de 3 points par rapport à la même période en 2018. Les grandes entreprises (plus de 250 salariés) veulent, quant à elles, continuer à recruter (+ 2 points par rapport au trimestre précédent), mais revoient leurs prétentions à la baisse par rapport à l’année dernière (- 4 points sur un an).
