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Les salaires des plus diplômés ont baissé entre 1997 et 2015

Les clés | Tendance éco | publié le : 11.03.2019 | Alain Roux

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Les salaires des plus diplômés ont baissé entre 1997 et 2015

Crédit photo Alain Roux

L’objectif de l’Éducation nationale, fixé en 1985, d’atteindre « 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat d’ici à 2000 » est rempli depuis 2012. La hausse du niveau de qualification a-t-elle entraîné une hausse des salaires chez les jeunes actifs ? Le Cereq a apporté une réponse inattendue, le 21 février, en comparant les sortants du système éducatif de 1992 et ceux de 2010, après leurs cinq premières années de vie active. Entre ces deux générations, le salaire médian des jeunes a bel et bien augmenté de 170 euros (euros constants). Pourtant, les plus diplômés enregistrent « un net recul de leur pouvoir d’achat mensuel lié à leur activité professionnelle ». Le salaire médian des diplômés de grandes écoles régresse de 220 euros. Les M1-Maîtrises-MST et licences perdent respectivement 90 et 40 euros. À l’inverse, « pour les niveaux de diplôme en deçà de la licence, c’est-à-dire jusqu’au niveau III, le salaire médian a augmenté de 30 à 200 euros » (voir graphique). Trois effets concourraient à ce phénomène. D’abord, la crise de 2008, qui a pesé sur les augmentations salariales. Ensuite, le décalage entre la masse de diplômés et le volume d’emplois qualifiés disponibles. Enfin, les moins qualifiés ont bénéficié du relèvement régulier du Smic. Ainsi, « le gain à court terme escompté des études supérieures ne semble plus à la hauteur de ce qu’un jeune pouvait en attendre à l’orée des années 1990 ». Toutefois, l’avantage des jeunes diplômés se retrouve dans l’accès à l’emploi, qui leur reste bien plus aisé que pour les non-diplômés.

Auteur

  • Alain Roux