Le travail non déclaré représenterait « autour de 5 % des personnes de plus de 18 ans (soit 2,5 millions de personnes) », estime la Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) dans un rapport du 22 février, sur la base d’études antérieures. La définition retenue est celle d’une activité rémunérée et légale « mais non déclarée aux pouvoirs publics ». Outre le défaut intentionnel de déclaration à l’embauche, elle revêt de multiples formes : heures supplémentaires payées en dessous de table, faux stagiaire (rémunération sur la base du stage, alors que les caractéristiques du travail « sont assimilables à celles d’un salarié »), faux bénévole (par exemple la pratique du « woofing », dans les fermes, ne doit, légalement, pas obliger le travail), fausse entraide familiale (qui ressemble, en réalité, à une activité régulière et rémunérée), etc. L’activité non déclarée n’apparaît pas « moralement condamnée », elle est plutôt assimilée à la « débrouillardise », à la « solidarité », et « souvent encouragée par l’entourage proche », selon les entretiens menés avec les travailleurs non déclarés.