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Formation : L’Opco de l’agroalimentaire opérationnel en avril

L’actualité | publié le : 11.03.2019 | Benjamin D’Alguerre

Ocapiat, l’opérateur de compétences de la filière agroalimentaire, deviendra opérationnel le 1er avril. Si 41 branches l’ont désigné comme Opco de référence, les questions liées à la représentativité syndicale au sein de son conseil d’administration ne sont pas encore tranchées.

Les partenaires sociaux des secteurs de l’agriculture, de la pêche, des industries agroalimentaires et des territoires n’auront eu besoin que de deux séances de négociations pour donner naissance à Ocapiat, l’Opco de la filière agroalimentaire. Né de la fusion du Fafsea (ex-Opca de l’agriculture et du monde rural) et d’Opcalim (industries agroalimentaires, coopération agricole et alimentation de détail), ce nouvel opérateur couvrira 41 branches professionnelles, 183 000 entreprises et 1,4 million de salariés. « Son périmètre s’étend sur toutes les activités de la fourche à la fourchette », résume Jérôme Volle, vice-président de la FNSEA en charge des dossiers emploi et formation.

Entente patronale et mésentente syndicale

« On pouvait craindre de forts conflits d’intérêts entre une FNSEA refusant de céder son influence sur la formation dans le monde agricole et l’Ania, adhérente Medef et porte-parole des grosses boîtes de l’agroalimentaire, cherchant à se tailler la part du lion dans la gouvernance d’Ocapiat. Il n’en a rien été », confie un proche du dossier. « Nous avons accepté de laisser de la place à un maximum de fédérations venues d’Opcalim », assure Jérôme Volle. Ainsi, les ex-Fafsea et Opcalim disposeront chacune de douze sièges sur les 24 dévolus à la partie patronale. « S’il n’y a pas eu de conflit de périmètre, c’est parce que nous nous sommes concentrés sur le projet final plutôt que sur les structures », précise Jérôme Lachaux, chef du service formation de la FNSEA.

Du côté syndical, seules la CGT et la CFDT ont signé l’accord constitutif de l’Opco. Les quatre autres (CFTC, CFE-CGC, FO et Unsa) ont choisi le boycott, pour protester contre une répartition des sièges jugée « inégalitaire ». « La CGT et la CFDT se sont accordé cinq sièges chacune, n’en laissant que quatre aux autres organisations : c’est inacceptable dans une instance paritaire », explique Annie Soubry, secrétaire générale de la CFTC Agro. Une situation d’autant plus tendue que les dernières élections aux chambres d’agriculture ont rebattu les cartes de la représentativité syndicale en plaçant le syndicat chrétien (22,1 %) juste derrière la CFDT (24,8 %) et la CGT (25,8 %). « Deux courriers sont partis au ministère du Travail pour lui demander de corriger le tir, mais pour l’instant ils sont restés sans réponse », poursuit Annie Soubry. La partie patronale a déjà prévenu que l’Opco démarrerait ses activités début avril, qu’importe le nombre d’acteurs syndicaux autour de la table.

Auteur

  • Benjamin D’Alguerre