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L’actualité

Encadrement : La négociation repart sur de bons rails

L’actualité | publié le : 11.03.2019 | Sophie Massieu

Le 5 mars, syndicats et patronat se sont retrouvés pour travailler la définition et le statut des cadres. L’arrivée d’un nouveau négociateur côté Medef semble avoir contribué à rendre la négociation plus sereine… « Elle se rouvre enfin sur les véritables enjeux. C’est une belle surprise », se félicite Marie-José Kotlicki, secrétaire générale de l’Union générale des cadres, techniciens et ingénieurs (Ugict) CGT. »Cette fois, nous avons face à nous quelqu’un qui connaît les problématiques. Nous sommes repartis sur des bases plus concrètes « , abonde Gérard Mardiné, secrétaire national CGC à l’économie, au développement durable et à la RSE. Et le Medef, pour sa part, fait savoir que le climat de travail a été excellent. Bref, patronat et syndicats ont, lors de la dernière phase de négociation – portant sur le statut et sur la définition de l’encadrement – retrouvé une atmosphère plus apaisée. Grâce à l’union syndicale, selon Marie-José Kotlicki. Et tous s’accordent à dire que l’arrivée du nouveau négociateur patronal, Patrick Cheppe, compte aussi pour beaucoup.

Formation ou compétences ?

Nous voilà loin du climat délétère de 2018, qui avait vu le Medef, de report en suspension ou changement d’interlocuteurs, bloquer la négociation sur l’encadrement. Elle était pourtant rendue obligatoire par la fusion, le 1er janvier dernier, de l’Agirc-Arcco, qui avait vu disparaître du même coup la définition d’un cadre. Sur le fond, les partenaires sociaux semblent d’accord sur les trois critères qui définissent un cadre : sa qualification, sa responsabilité, son autonomie. La question de la reconnaissance du diplôme et de la formation initiale semble plus complexe, le patronat préférant parler de compétences. Si la volonté de négocier est bien de retour, et celle de se lancer dans une vision prospective avec elle, il reste un point de tension possible. Les syndicats tiennent à ce que ces travaux débouchent sur un accord national interprofessionnel et le Medef, pour l’heure, ne semble pas avoir reçu de ses branches le mandat pour aller jusqu’à ce point de formalisation de la négociation. «Si nous ne parvenons pas à converger sur ce sujet, cela signifie que le Medef veut vraiment tuer le dialogue social  », prévient Gérard Mardiné. On y verra sans doute plus clair sur les intentions patronales le 29 mars, lors de la prochaine séance.

Auteur

  • Sophie Massieu