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Corps intermédiaires : Le « Pacte écologique et social » de la CFDT reparle de l’objet social des entreprises

L’actualité | publié le : 11.03.2019 | B. D’A.

Alors que le Sénat a retoqué les dispositions du projet de loi Pacte visant à permettre aux entreprises de se doter d’une « raison d’être », la CFDT estime, au contraire, qu’il devrait s’agir d’un thème de négociation obligatoire pour les IRP et pour les RH ! Ce retour de l’objet social des entreprises dans le débat public constitue l’une des 66 propositions recensées dans le « pacte social et écologique » initié par la confédération de Belleville, par la fondation Nicolas Hulot et par 17 autres acteurs du monde syndical (CFTC, Unsa), mutualiste (Mutualité française) ou associatif (ATD Quart-Monde, Mouvement associatif, France terre d’asile…). Cette coalition inédite s’est réunie à l’occasion du grand débat national pour y porter la parole de la société civile. L’objectif revendiqué ? « Replacer les corps intermédiaires » dans le jeu, expliquait Laurent Berger, le 5 mars, à l’occasion de la présentation des 66 propositions. « Certains pensaient qu’il était possible de faire sans la société civile… On a vu le résultat. » Le pacte brasse large : si la lutte contre les discriminations, un meilleur accueil des migrants ou l’appel à une fiscalité plus juste y figurent, un chapitre entier est cependant consacré au monde du travail. L’occasion pour la CFDT de remettre sur la table sa proposition de mieux « partager le pouvoir » dans les entreprises, en fixant à 50 % le nombre d’administrateurs salariés dans les conseils d’administration. Autres suggestions : une meilleure participation des salariés à la définition des agendas sociaux et la généralisation des espaces d’expression au sein des entreprises. Les décideurs, économiques, ou politiques, à qui la coalition va adresser son manifeste, vont-ils s’en saisir ? Laurent Berger l’espère, mais prévient : « Les 66 propositions forment un bloc homogène. Pas question d’accepter que le Gouvernement n’en pioche qu’une ou deux et espère que ça nous satisfasse. » Un Observatoire du pouvoir de vivre, lancé par les 19 partenaires, doit voir le jour d’ici septembre 2019 afin d’assurer le suivi du pacte.

Auteur

  • B. D’A.