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Les clés

Le bon rythme de travail serait-il une science ?

Les clés | À lire | publié le : 04.03.2019 | Lydie Colders

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Le bon rythme de travail serait-il une science ?

Crédit photo Lydie Colders

Existerait-il des moments propices pour prendre les bonnes décisions au cours de sa vie professionnelle ou pour être efficace au travail ? Oui, soutient Daniel Pink dans son livre étonnant sur la « science du temps ». « Si la plupart de nos décisions semblent le fruit d’intuitions, le timing est bien une science », assure le journaliste américain Daniel Pink dans son nouveau livre. Spécialiste de la motivation, l’auteur s’appuie sur de nombreuses études internationales (en chronobiologie, psychologie ou neurosciences) pour étayer son propos. Au fil des âges et du temps (le début, la fin de carrière ou de la vie d’un projet en entreprise), il décrypte ces recherches, associant à chaque fin de chapitre des conseils adaptés à sa vie professionnelle (« la boîte à outils du voleur de temps »). Si le livre est très bien documenté et plein d’esprit, cette science exacte du temps laisse souvent sceptique : le journaliste soutient par exemple que, par effet de mémoire, « arriver dans les derniers » dans un entretien d’embauche favoriserait ses chances. Pas si sûr…

Des quadras trop négligés ?

Ce livre interpelle tout de même les DRH et les cadres sur l’importance des « balises temporelles » de certains caps de la vie. Pour Daniel Pink, la constante serait « la torpeur de la quarantaine », un âge charnière où le bien-être faiblirait avant de remonter après 50 ans chez l’humain. Un moment propice pour changer d’emploi « ou se fixer des objectifs intermédiaires à tenir » selon le journaliste. Qui conseille aux entreprises de se concentrer sur l’accompagnement des quadras : « Le tutorat s’adresse généralement aux nouveaux arrivants. Mais penser que les employés de longue date n’ont pas besoin d’être accompagnés relève de l’illusion. »

Éloge de la pause

Le chapitre sur la chronobiologie d’une journée est sans doute le plus instructif. S’il existe des « alouettes » lève-tôt ou des « hiboux » plus concentrés sur le soir, « nous sommes plutôt des animaux du troisième type, entre les deux », constate l’auteur. S’il faut bien s’adapter aux horaires de l’entreprise, il souligne l’importance « de pauses régulières, loin de son portable », citant des études sur la productivité au travail ou même sur les consignes d’hygiène à l’hôpital, montrant une « baisse de vigilance » des équipes l’après-midi. D’où l’importance de la sieste, ou à défaut des coupures régulières, car « marcher cinq minutes toutes les heures stimule l’énergie et la capacité de concentration ». Daniel Pink exhorte les dirigeants à les multiplier : « Les pauses sont une composante essentielle de la journée de travail : elles ne sont pas une concession, mais une solution » pour la santé ou éviter les erreurs. À bon entendeur…

Auteur

  • Lydie Colders