Les évolutions d’effectifs dans l’intérim « devancent de quelques mois celles du PIB », selon une note du Crédit agricole du 19 février. Ainsi, la baisse notable de l’activité intérimaire en 2008 « constituait le signal fort d’un ralentissement économique appelé à se prolonger en 2009 ». De même, le rebond de croissance de 2017 a été précédé d’un rebond du travail temporaire : « Le plafond des 650 000 ETP sur lequel butaient les effectifs intérimaires a été notablement enfoncé au troisième trimestre 2016 pour crever la barre des 700 000 ETP. » Qu’en est-il actuellement ? Les niveaux de fin 2018 « dépassent les plus hauts de 2007 » et connaissent une croissance modérée. Ils ont augmenté de 1,3 % entre fin novembre 2017 et fin novembre 2018 pour atteindre 834 900 (données de Pôle emploi et de la Dares). En revanche, le solde mensuel de l’opinion des chefs des entreprises de travail temporaire a perdu 23 points entre novembre 2018 et février 2019. De quoi confirmer les prévisions de croissance de la banque : 1,6 % en 2019, comme en 2018.