logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

Opérateur de compétences : « Atlas sera géré comme une entreprise »

L’actualité | publié le : 04.03.2019 | Benjamin D’Alguerre

Les partenaires sociaux des secteurs de la finance et du conseil se donnent cinq ans pour faire d’Atlas (ex-Fafiec et Opcabaia) un opérateur de compétences « d’excellence » doté d’une politique RSE.

La première assemblée générale d’Atlas se tiendra le 18 mars. L’occasion, pour ses préfigurateurs, d’établir un premier état des lieux du nouvel Opco « des services à haute valeur ajoutée », qui réunit les ex-Fafiec (métiers de l’informatique, du conseil et de l’ingénierie), Opcabaia (banques et assurances) et les branches des métiers de conseil (experts-comptables…) qui ont accepté de signer l’accord constitutif de l’opérateur de compétences. « En tout, douze branches et seize fédérations sont signataires », calcule Philippe Degonzague (Syntec), président du Fafiec et de la mission de préfiguration de l’Opco, dont le pilotage technique a été confié à Marc Picquette, directeur d’Opcabaia.

Alors que la date butoir fixée par le ministère du Travail pour valider ou non les demandes d’agrément des Opco se rapproche à grands pas (fin mars), le périmètre d’Atlas pourrait encore évoluer, suspendu à plusieurs décisions de branches : celles des géomètres-experts ou des économistes de la construction qui hésitent encore entre cet Opco et celui du bâtiment. Ou des télécoms à qui le ministère du Travail a donné le choix entre l’Afdas (médias et communication) et Atlas après que l’hypothèse Wellcom (ex-Opcalia) a fait long feu. Quant à la question de ces « grands comptes » que sont le Crédit agricole, les Mutuelles sociales agricoles (MSA) ou Groupama, partagés entre cet Opco et celui de l’agro-alimentaire, elle reste en suspens, même si la décision finale devrait les voir demeurer dans le champ de la ruralité.

Développement territorial

Mais en attendant les derniers ajustements, les partenaires sociaux commencent à dessiner les contours de ce nouvel outil paritaire qui devrait compter de 250 à 300 salariés et dont le périmètre financier devrait osciller entre 800 millions et un milliard d’euros. Parmi les enjeux : le développement territorial d’Atlas car si le Fafiec dispose d’une dizaine d’antennes régionales, Opcabaia n’en compte aucune. Autres dossiers d’importance : la promotion de l’alternance et de l’apprentissage dans des secteurs qui, en la matière, pourraient mieux faire (les contrats proposés dans les secteurs couverts par Opcabaia et le Fafiec concernent essentiellement des niveaux post-bac) et l’établissement de politiques de GPEC pour les branches adhérentes. « Certaines de nos branches disposent de très bons observatoires sur les métiers et les compétences. Ailleurs, d’autres acteurs externalisent cette fonction à des cabinets de conseil. Le CA d’Atlas devra décider comment rendre ces missions transversales », explique Philippe Degonzague.

Reste également à plancher sur la valeur ajoutée de l’Opco pour ses adhérents. La modernisation du panel formatif est d’ores et déjà à l’agenda, via le développement de Mooc ou de solutions liées à l’intelligence artificielle. Mais c’est surtout en matière de gestion qu’Atlas pourrait innover. Philippe Degonzague imagine un Opco géré « comme une entreprise » auquel seraient fixés des missions et des objectifs en termes de RSE. Une fois le tampon du ministère apposé sur l’acte constitutif en avril, le conseil d’administration n’ambitionne pas de chômer. Un plan sur cinq ans doit être mis en place pour asseoir l’Opco dans son champ « et le mener vers l’excellence ». C’est dit.

Auteur

  • Benjamin D’Alguerre