La France pourrait s’enorgueillir de « points forts » en matière de formation selon une étude comparative de l’OCDE nommée « Getting skills right » (acquérir les bonnes compétences) du 13 février 2019. Peu d’employeurs indiquent rencontrer des « difficultés de recrutement » (29 %) et peu d’employés disent avoir besoin de « plus de formation pour pouvoir exécuter leurs tâches » (31 %). Plusieurs dispositifs sont salués : le compte personnel de formation, le label Grande École du numérique alloué aux organismes de formation, ainsi que Datadock, la base de données permettant aux financeurs de la formation professionnelle de vérifier la conformité des organismes à des critères de qualité. Ainsi, notre système répondrait particulièrement « aux besoins de compétences du marché du travail ». Malgré tout, la France récolte aussi des notes en dessous de la moyenne internationale. Chaque année, 32 % des salariés participent à une formation liée au travail contre 42 % dans l’ensemble de l’OCDE. Seulement 49 % des participants à des formations les trouvent « utiles » pour leur emploi. D’autre part, elles auraient une faible incidence sur les salaires. Tous ces indicateurs sont à prendre avec des pincettes, car ils sont composés de multiples sous-indicateurs et mêlent des formations formelles, tels que des cours, et informelles, tels que des séminaires et des ateliers. L’une de leurs fonctions est d’envoyer un message aux décideurs publics pour les inciter à investir dans les compétences numériques et anticiper le « risque d’automatisation considérable » des métiers.