logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

Santé au travail : La Firps milite pour un accompagnement du salarié après un arrêt long

L’actualité | publié le : 25.02.2019 | Nathalie Tran

Alors que Jean-Luc Bérard, Stéphane Oustric et Stéphane Seiller viennent de remettre leur rapport sur la prévention des arrêts de travail et la maîtrise de la hausse des indemnités journalières à Édouard Philippe, le 20 février dernier, la Fédération des intervenants en risques psychosociaux (Firps) apporte sa contribution au débat. Considérant que la prévention des RPS pourrait diminuer la fréquence des arrêts de travail et faire baisser les coûts d’absentéisme, elle avance des recommandations pour améliorer le retour en emploi après un arrêt de travail de plus de trois mois. Et, surtout, le rendre pérenne. « L’expérience de nos cabinets montre que les collaborateurs en arrêt de longue durée souhaitent être accompagnés et soutenus dans leur parcours de retour à l’emploi », souligne François Cochet, son président. Car plus l’arrêt est long, plus il rompt le lien social et rend la réintégration professionnelle difficile. Surtout si celle-ci n’a pas été anticipée, ce qui est souvent le cas, souligne la Firps. « Dans plus d’un cas sur deux, le retour en emploi échoue », ajoute François Cochet. D’où l’intérêt de prendre en compte le retour progressif à la performance afin d’éviter un risque d’épuisement et, donc, de rechute. D’autant que, pendant l’absence du collaborateur, l’entreprise a pu vivre des transformations pouvant impliquer des reclassements ou des formations. La Firps est donc favorable à un temps partiel thérapeutique, dès lors qu’il est assorti d’un aménagement de poste et d’horaires.

Par ailleurs, lorsque l’origine de l’arrêt de travail est liée à une difficulté professionnelle et que la confiance a été rompue ou fragilisée, la fédération propose de faire appel à un prestataire externe qui réunisse les compétences pluridisciplinaires nécessaires (psychologie, conseil en management, organisation…) pour lever tous les obstacles à la reprise du travail, celle-ci pouvant être vécue de manière anxiogène par le collaborateur. Ce tiers de confiance aurait pour rôle d’identifier les facteurs ayant contribué aux difficultés du salarié et de proposer des solutions pour les réduire, d’élaborer en amont un plan de réintégration permettant une reprise en douceur et de former le salarié, son manager et l’équipe tout entière… afin de faire du retour à l’emploi « un projet collectif ».

La Firps propose aussi d’encourager la négociation collective en entreprise pour élaborer des accords de prévention de l’absentéisme et d’aide au retour à l’activité après arrêt de travail, de sorte qu’il soit perçu comme un enjeu stratégique par les acteurs de la santé au travail dans les plans santé et de QVT.

Auteur

  • Nathalie Tran