En « progression significative ». C’est le moins que l’on puisse dire avec, par rapport à l’an dernier, une augmentation de 50 % du télétravail contractualisé. Désormais, près de 30 % des salariés du secteur privé travaillent à distance.

Un engouement que le 2e baromètre sur la perception du télétravail produit par le Comptoir de la nouvelle entreprise Malakoff Médéric1 explique par le fait qu’il suscite l’adhésion des salariés autant que de ceux qui les managent. Ainsi, plus de 8 dirigeants sur 10 (83 %) se disent favorables à cette forme de travail, et 64 % d’entre eux y voient même l’occasion de renouveler les méthodes de management.

Pour tous, la performance de l’entreprise s’en voit renforcée. Le travail est perçu comme plus efficace par 89 % des salariés et 79 % des managers. De plus, près de 8 salariés et managers interrogés sur 10 estiment que le télétravail renforce l’engagement et le score passe à 9 sur 10 dès lors qu’il s’agit de mesurer l’amélioration de l’autonomie et de la responsabilité des télétravailleurs. Que le travail à distance favorise une meilleure qualité de vie au travail fait, là encore, l’objet d’appréciations unanimes. C’est le cas pour plus de 9 dirigeants sur 10 (92 %). La moitié d’entre eux (49 %) affirment que cela réduit l’absentéisme et contribue à un meilleur dialogue social. 85 % des salariés ressentent également un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Seul bémol, le risque d’une plus difficile déconnexion est pointé par plus d’un salarié sur deux (54 %).

Ce qui motive les salariés ? La réduction des temps de trajet, à 54 %, ou le bénéfice d’horaires plus souples, à hauteur de 36 %. De quoi favoriser une pratique du sport régulière, pour près de 2 salariés sur 3 (64 %). Mais tous les salariés ne bénéficient pas de ces avantages. D’abord, ils sont à une écrasante majorité (97 %) en CDI et 63 % d’entre eux appartiennent aux classes socioprofessionnelles supérieures. Près de la moitié (49 %) exerce leur fonction dans des entreprises de plus de 1 000 salariés, et le secteur des services et du conseil est surreprésenté (45 %). En termes de classes d’âge, les 35/49 ans sont les plus représentés, avec 45 %. Rien d’étonnant donc à ce que 57 % d’entre eux aient des enfants et ils sont à 26 % également aidants. En moyenne, ils disposent de 7 jours de télétravail par mois, ce qui les satisfait. Mais il reste des blocages. D’abord, 18 % des managers qui ont eu à le mettre en place disent avoir rencontré des difficultés. Près de la moitié d’entre eux (44 %) redoute que cela remette en cause une partie de leurs responsabilités voire, pour 34 %, que cela amoindrisse le lien hiérarchique. Dans le même temps, ils sont encore 39 %, parmi les salariés, à penser que cela peut freiner leur carrière.