La rapidité des progrès technologiques complique les projections d’avenir professionnel. Dans ce contexte de mutation, 55 % des salariés considèrent qu’ils rencontreraient des difficultés s’ils devaient changer d’employeur, selon une étude de l’Institut de l’entreprise et du sondeur Elabe du 4 février 2019. Cette perception est partagée autant chez les employés et ouvriers (CSP-) que chez les professions libérales, cadres et professions intermédiaires (CSP+). C’est pourquoi la grande majorité des actifs considèrent comme « urgent d’acquérir de nouvelles compétences pour s’adapter aux évolutions du monde du travail ». Les chefs d’entreprise partagent cette préoccupation : ils placent le développement des compétences de leurs collaborateurs dans « le top 3 des enjeux prioritaires pour l’avenir de leur entreprise, derrière l’amélioration de la qualité de leurs produits et services et celle de leur rentabilité, et devant notamment la recherche de nouveaux débouchés commerciaux et la simplification de l’organisation de leur entreprise ». 92 % d’entre eux souhaitent que leurs collaborateurs soient bien préparés aux métiers de demain « y compris si cela augmente leurs possibilités de trouver un emploi en dehors de leur entreprise ». Mais pour les actifs comme pour les employeurs, la « situation de l’employabilité en France n’est pas à la hauteur des attentes », en matière d’acquisition de compétences, d’anticipation de l’évolution des métiers, d’insertion des jeunes, ou encore du maintien dans l’emploi des seniors.