Le groupe de protection sociale Klesia teste actuellement ses critères auprès de cinq entreprises, dans le but de délivrer à la rentrée prochaine un label mettant en valeur les actions dans le domaine des aidants.
« Nombreux sont les aidants qui ne savent pas qu’ils le sont », pointe Delphine Bouzy, responsable de l’action sociale île-de-France de Klesia. Conséquence de cette situation, l’idée du groupe de protection sociale à but non lucratif a été, dans un premier temps, d’organiser des actions de sensibilisation et d’information des salariés dans ses entreprises cotisantes, en installant par exemple des panneaux, ou plutôt « un arbre », dans le hall ou à la cantine, dont les nombreuses feuilles sont remplies d’informations concernant ce sujet.
Parmi les autres initiatives prises par le groupe vis-à-vis de ses sociétés cotisantes, des aides individuelles, qui peuvent être octroyées – « comme des chèques emploi-service pour financer des heures de ménage », précise la spécialiste, ou la prise en charge de billets de train pour aller voir un proche malade. Par ailleurs, Klesia dispose en son sein de spécialistes dévolus à la recherche d’établissements capables d’accueillir, pour un temps, les personnes aidées, afin de soulager les aidants. En outre, toujours dans l’idée d’offrir un répit, des séjours, au cours desquels aidants et aidés sont ensemble mais épaulés, font aussi partie des offres.
Sans oublier la possibilité de pratiquer une activité physique avec un thérapeute, généralement un kinésithérapeute, qui vient au domicile de l’aidant et de l’aidé. « Le but, avec cette offre, est de faire en sorte que l’aidant se rencontre lui-même (lui qui a tendance à s’oublier en raison de ses responsabilités vis-à-vis de l’aidé) et se préoccupe de sa propre santé », précise Delphine Bouzy.
Par ailleurs, parmi les projets du groupe de protection sociale, au-delà d’aller plus loin en matière de dissémination de l’information concernant les aides, avec par exemple une appli qui permettra à l’aidant de décrire sa situation et de voir ensuite quelles aides et quelles ressources lui sont disponibles, « nous avons l’intention de lancer, en septembre 2019, un label pour distinguer les entreprises qui prennent des initiatives en faveur des aidants », indique Delphine Bouzy. Déjà cinq entreprises pionnières testent le dispositif. Dans tous les cas, le but est le même : « Faire en sorte que les aidants salariés ne se sentent ni seuls ni démunis, ce qui est encore trop souvent le cas », conclut-elle.
