Après avoir relevé le salaire horaire minimum à 11 dollars et accru le nombre de jours de congés maternité et paternité pour ses employés à plein temps l’an dernier, Walmart prend de nouvelles initiatives, sur les jours d’absence, cette fois. Son but, limiter l’absentéisme, voire le turn-over, particulièrement élevé chez le géant de la grande distribution. Alors que le taux de chômage est au plus bas aux États-Unis et que Walmart est confronté à une pénurie de candidats – sans parler de la concurrence venant d’autres poids lourds du secteur, généralement plus généreux – ses supermarchés fonctionnent en flux tendu. La moindre absence d’un salarié peut causer des difficultés d’organisation et entraîner l’impatience des clients. Conséquence de tout cela, la société vient de mettre en place une nouvelle façon d’appréhender les congés. Jusqu’à présent, les employés (payés à l’heure) avaient le droit d’utiliser jusqu’à neuf jours de congé tous les six mois pour absence imprévue, généralement un problème de santé. Depuis une semaine, le nombre de jours est tombé à cinq. En parallèle, en plus de ces cinq jours, les employés pourront prendre jusqu’à six jours par an pour une « absence payée », que ce soit pour une grippe, une panne de voiture, un enfant malade, une urgence familiale. En outre, les salariés seront récompensés par un bonus s’ils ne font pas appel – en totalité ou en partie – à leur allocation de cinq jours tous les six mois. Comme souvent chez Walmart, le nouveau dispositif est complexe et laisse certains syndicats extérieurs (puisqu’ils n’ont pas droit de cité chez Walmart) perplexes. Si la réduction bi-annuelle des jours de congé, en général pour maladie, a été faite pour « responsabiliser le petit pourcentage de ceux de nos employés qui font preuve d’absentéisme », selon la direction, les militants de « United for Respect », par exemple, s’inquiètent de salariés venant au travail même malades, afin d’empocher un bonus plus que nécessaire, compte tenu des salaires…