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Contrats courts : L’accord de l’intérim sur l’emploi durable propose une extension du CDII

L’actualité | publié le : 11.02.2019 | Benjamin D’Alguerre

Et de huit ! L’accord signé le 4 février entre Prism’Emploi (les employeurs du travail temporaire) et quatre organisations syndicales (CFDT, CFTC, CFTC et Unsa) fait du travail temporaire la huitième branche à s’engager sur la réduction des contrats courts en son sein. Le challenge ne paraissait pas gagné d’avance puisque, selon les chiffres de l’Unédic, le secteur de l’intérim constitue – de loin ! – le premier consommateur de contrats de travail de courte durée et le premier créateur de permittence, cette alternance de périodes de travail et d’indemnisation qui creuse le trou de l’assurance chômage.

Pour autant, employeurs et syndicats signataires ont choisi de ne pas adopter un dispositif de type bonus-malus, mais de lui préférer une solution alternative. « Une majoration des cotisations au régime d’assurance chômage serait préjudiciable à l’emploi de ces publics fragiles », souligne Isabelle Eynaud-Chevalier, DG de Prism’Emploi. À la place d’une surcote, les signataires ont préféré une extension du CDI intérimaire (CDII), ce contrat de travail spécifique qui permet à une agence d’emploi temporaire de salarier un intérimaire, charge à elle de lui fournir suffisamment de missions pour justifier le salaire versé tout en lui proposant des parcours de formation durant ses intermissions. 51 600 contrats de ce type ont été signés depuis sa création en 2013 et l’accord prévoit d’en déployer 40 000 supplémentaires d’ici 2022. À condition, cependant, que les branches consommatrices d’intérim (BTP, industrie…), mais aussi Pôle emploi, jouent le jeu et prennent leur part dans l’opération.

Auteur

  • Benjamin D’Alguerre