D’ici la fin de l’année, un tiers des représentants du personnel pourraient se retrouver hors-jeu en raison de la fusion des IRP. Réfléchir au devenir des anciens élus devient plus urgent que jamais. Le sujet n’est pourtant pas nouveau. En 2009, la modification des règles de représentativité syndicale avait déjà posé la question de la reconversion des délégués syndicaux qui perdaient leur mandat. Comment, en effet, réintégrer dans l’entreprise, à leur poste d’origine, ces militants qui, pour certains, avaient consacré des dizaines d’années à la représentation syndicale et avaient négocié au plus haut niveau ? À l’époque, quelques rares employeurs avaient compris l’intérêt de valoriser les compétences acquises dans le cadre de leur mandat. Certains proposaient, notamment, un accompagnement dans une démarche de validation des acquis de l’expérience (VAE). Car reconnaître la richesse du parcours syndical et offrir aux anciens élus des perspectives de carrières intéressantes, c’est aussi encourager la relève, attirer une nouvelle génération de militants, plus jeune et plus féminine. C’est assurer l’avenir du dialogue social.