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L’actualité

États-Unis : Obsolescence programmée des salariés chez IBM

L’actualité | publié le : 04.02.2019 | Lys Zohin

Ce n’est sans doute que le début d’une série de poursuites de la part d’anciens salariés d’IBM. À la fin de l’an dernier, l’une d’entre eux a déposé plainte contre son ex-employeur, pour discrimination sur l’âge.

Une autre l’avait précédée.

D’autres l’ont déjà suivi. Terry Keebaugh, 57 ans, a travaillé chez IBM de 1984 à septembre 2016, date à laquelle, un mois avant de recevoir un montant de commissions de plus d’un demi-million de dollars pour sa performance en tant que directrice des ventes, elle a été licenciée.

Résultat, elle a reçu 20 000 dollars en tout et pour tout. L’ironie de l’histoire, ce n’est pas tant que son remplaçant, plus jeune, est loin d’atteindre sa performance, selon elle.

C’est surtout que Terry Keebaugh, qui avait toujours obtenu d’excellentes notes au cours de sa carrière dans l’entreprise, s’était même vue, à l’automne 2015, confier la responsabilité de travailler sur une initiative maison visant à recruter davantage de Millennials.

L’objectif d’IBM, sur une période de quatre ans, était de faire en sorte que l’effectif comprenne, à la fin de cette période, 75 % de jeunes salariés. Seule solution : se débarrasser des « vieux » !

Selon une enquête du site web d’investigation Propublica, entre 2013 et 2018, la firme informatique américaine a licencié quelque 20 000 salariés de plus de 40 ans, représentant 60 % de l’ensemble des licenciements. Si ce sont les salariés américains qui ont été les plus touchés, ils ne sont pas les seuls. Certains, notamment en Espagne, ont eux aussi été victimes de cette politique d’obsolescence programmée après 40 ans…

À Madrid, Barcelone et Valence, les salariés, choqués de la façon dont ils ont été traités, ont demandé aux représentants des salariés de les aider à lutter contre la politique RH d’IBM, à coups de mobilisations et de manifestations.

Auteur

  • Lys Zohin