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Chine : Pas question de coiffer Sainte Catherine

L’actualité | publié le : 04.02.2019 | L. Z.

On les appelle les « shengnu ». Des femmes, d’une trentaine d’années et… pas encore mariées. Certes, selon une récente enquête, menée par LinkedIn China et L’Oréal, près de 80 % des jeunes femmes nées après 1995 et interrogées ont choisi de se décrire comme des femmes « économiquement indépendantes, capables et cool » – portées par leurs études et l’émergence d’une classe moyenne qui met davantage l’accent sur la réussite professionnelle –, tandis que les 20 % restantes préféraient l’option « épouse aimante et mère ».

Il n’en reste pas moins que le célibat, passé la trentaine, reste culturellement mal accepté, particulièrement pour les femmes. Selon les statistiques officielles, le taux de mariages n’a cessé de baisser depuis 2013, au point qu’il y a actuellement 200 millions de célibataires dans le pays. De quoi inquiéter les autorités, qui se demandent si la croissance économique pourra résister à une main-d’œuvre de plus en plus vieillissante et de moins en moins étoffée.

Bref, il était temps de réagir ! Deux organisations – qui pourraient bien être imitées – ont pris le taureau par les cornes en cette période de nouvelle année, celle du cochon : l’une, qui gère un parc d’attractions, a donné une semaine de congés supplémentaires à ses « shengnu » pour qu’elles rentrent dans leur famille et se trouvent un amoureux, tandis que l’autre, une école, a décidé de donner deux jours de congés supplémentaires tous les mois pour que ses employées non mariées puissent davantage sortir. Si ce ne seront que celles qui sont considérées comme « non indispensables » dans la marche des affaires qui se verront offrir cette prime à l’amour, le but est bien, après des années de politique de l’enfant unique, de stimuler les naissances : en 2018, il n’y en a eu que 15 millions, une baisse de deux millions par rapport à l’année précédente.

Auteur

  • L. Z.