Le marché de l’emploi ne fait finalement pas exception à la règle : ce qui est rare se paie plus cher ! Pour la deuxième année consécutive, l’étude de rémunération Europe et France 2019, dévoilée par le cabinet de recrutement Robert Walters le 25 janvier, met en lumière une évolution des rémunérations sur certaines fonctions clés. Dans un contexte de guerre des talents qui ne fait que s’accentuer, le salaire revient au cœur des enjeux d’attractivité et de rétention des talents. En France, il arrive aujourd’hui, à nouveau, en tête des critères de choix d’un employeur ou d’un poste pour 75 % des cadres et 67 % des non-cadres. Avant la nature de la mission (réciproquement 72 % et 53 %) et l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle pour les cadres (49 %) et de l’ambiance de travail pour les non-cadres (46 %).

Chez les cadres, ce sont les métiers de la finance (7 % d’augmentation en moyenne), de l’immobilier et de la construction (4 %) ainsi que de la santé (4 %) qui ont été les grands gagnants de la tendance. Pour les non-cadres, ce sont les fonctions de l’administration des ventes (8 %), de la construction (3 %) et du digital (3 %) qui ont bénéficié des meilleures progressions de salaires. En 2019, 34 % des cadres déclarent s’attendre à une augmentation de plus de 7 % et 29 % des non-cadres à une augmentation de plus de 3 %. Néanmoins, certains profils très recherchés, notamment des professionnels des achats et supply chain ou en conseil, pourront prétendre à des augmentations avoisinant les 10 % en cas de changement de postes. Enfin, bonne nouvelle pour les professionnels des ressources humaines : les directeurs talent acquisition, les HR Business Partner, les spécialistes du Comp & Ben et des SIRH comptent parmi les fonctions cadres les plus recherchées par les recruteurs en France (+ 18 % du volume d’offres d’emploi 2018 vs 2017), juste après les ingénieurs de production, les responsables ou directeur HSE multisites ou zone et les gestionnaires sinistres et conseillers clients du secteur de l’assurance.