Fatigués de revendiquer, sans résultat, des hausses de salaires depuis des mois, les ouvriers de l’usine d’assemblage de véhicules Hyundai Motor, à Chennai (anciennement Madras), ont décidé de se lancer dans une nouvelle forme de grève, qui n’impacte pas la production. Ils font la « grève du lunch », en refusant de prendre le repas offert tous les jours par l’entreprise. Ils sont ainsi plus de 10 000 travailleurs à protester contre le manque de progrès dans les négociations salariales, qui ont lieu tous les trois ans et durent déjà depuis près d’un an. Outre les salaires, cette « grève de la faim » entend mettre en lumière les pratiques de Hyundai en Inde, à savoir le fait que sur l’ensemble de l’effectif, 80 % des travailleurs soient des intérimaires ou des stagiaires. Les salariés soupçonnent même que la stratégie de l’entreprise est de remplacer des ouvriers qualifiés par des stagiaires nettement moins payés.