À la question : « Détestez-vous l’entreprise pour laquelle vous travaillez ? », les réponses recueillies à l’occasion d’une récente étude effectuée par le portail Internet Shirabee sont sans appel : 29,3 % des personnes interrogées avouent que oui, elles détestent leur entreprise… Un chiffre général déjà élevé, mais encore plus inquiétant si l’on en extrait les femmes jeunes, puisque 40 % d’entre elles déclarent être particulièrement insatisfaites de leur employeur. S’il n’y avait pas de question sur les raisons d’un tel désaveu, il semble que le comportement traditionnel au Japon, qui favorise non seulement les hommes mais en plus les salariés ayant de l’ancienneté, en soit la raison. Les choses changent d’ailleurs progressivement ensuite pour les femmes. De fait, dans la catégorie de celles âgées de 30 à 39 ans, le taux d’insatisfaction passe à 26,3 %, puis à 22,7 % pour les 40 à 49 ans, et enfin, à 15,4 % pour les femmes de 60 à 69 ans. L’insatisfaction, en revanche, ne se situe pas au même moment chez les hommes. Les 20-29 ans sont « seulement » 28,7 % à détester leur employeur, une proportion qui croît ensuite en milieu de carrière, puisque les 30-39 ans sont 31 %, et les 40-49 ans, 35 % à être insatisfaits, sans doute en raison des horaires interminables que ces salariés en milieu de carrière doivent effectuer pour rester dans la course, ou parce qu’ils ont du mal à gravir les échelons. Entre 50 et 59 ans, leur taux d’insatisfaction diminue, à 28,9 %, pour n’atteindre que 17,8 % à l’âge de la retraite. Pour les hommes comme pour les femmes, la satisfaction vient donc avec l’âge, ou sans doute parce que les deux catégories peuvent toucher une pension vers la soixantaine, et si hommes et femmes continuent de travailler à ce moment-là, c’est parce que leur travail leur plaît ou que l’avantage financier est substantiel, selon les experts qui ont analysé les chiffres.