Le chantier de la future appli « CPF » vient d’entamer une nouvelle étape. Le 11 janvier, La ministre du Travail Muriel Pénicaud et Éric Lombard, directeur général de la Caisse des dépôts et consignation (CDC), ont officiellement signé la convention par laquelle le ministère du Travail autorise la Caisse à engager les travaux de mise en œuvre du service en ligne du compte personnel de formation (CPF) grâce auquel chaque actif pourra acheter directement une action de formation auprès d’un organisme certifié. Une convention de principe : en réalité, la CDC secondée par un réseau de start-up a déjà bien entamé le gros œuvre : selon Éric Lombard, une première version « bêta » de l’appli est d’ores et déjà en état de test et quelque 5 000 organismes de formation – représentant 90 % du marché – sont connectés aux serveurs informatiques de la Caisse en prévision du mois de novembre 2019, date à laquelle l’application doit être opérationnelle. Prochain étage de cette fusée encore en construction : l’abondement que les salariés pourront mobiliser auprès des entreprises et des branches. Ce service devrait être disponible au printemps 2020. En attendant, les Opco seront chargés de cette régulation. Au total, les comptes formation de 33 millions d’actifs devraient être gérés par la Caisse. Aujourd’hui, 25 millions sont techniquement mobilisables par leurs propriétaires et disposent de suffisamment d’heures convertibles en euros pour acheter des actions de formation. La mise en place de ce service en ligne (appli CPF, centralisation et gestion des ressources…) mobilisera 140 salariés et coûtera 90 millions d’euros entre 2018 et 2020, calcule Michel Yahiel, directeur des retraites et de la solidarité de la CDC. En vitesse de croisière, une soixantaine de salariés seront dévolus à la gestion du CPF.