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Le super pouvoir du « focus » ?

Chroniques | publié le : 21.01.2019 |

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Le super pouvoir du « focus » ?

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Meryem le Saget conseil en entreprise

Certains sociologues appellent notre époque l’Âge de la distraction. Trop de choses à faire, habitude de mener plusieurs tâches à la fois, dispersion, tentations du smartphone, nous sommes comme Ulysse face aux sirènes, un mouvement irrésistible nous attire à l’extérieur de nous-même et détourne notre bateau de sa direction. La force centripète qui nous ramène au centre s’appelle la concentration. « Être focus », dit-on dans les entreprises. Et c’est tout un art.

Choisir ses priorités.

Une priorité est une activité importante, qui permet plus que les autres d’atteindre son but principal. À ne pas confondre avec une urgence, qui fait souvent du bruit mais ne contribue pas forcément au résultat recherché. Peter Drucker, le pape du management, donnait ce conseil d’efficacité : « Quelles sont vos trois priorités du jour ? Commencez par elles, et délaissez le reste »1.

Limiter les distractions.

Par conséquent, on ne s’installe pas devant la fenêtre, on ne traîne pas dans un lieu de passage, on ne laisse pas son navigateur ouvert sur ses sites favoris. Il s’agit de se donner les moyens de ses ambitions.

Se préserver des interruptions.

Pendant la période où l’on veut se concentrer (ce n’est pas tout le temps), se mettre dans un lieu tranquille. Laisser son téléphone face retournée, fermer sa boite mail, idéalement travailler « hors connexion » pour ne pas recevoir sans cesse des notifications perturbatrices.

Faire une seule chose à la fois.

Réduire le fonctionnement « multitâches », certes très séduisant mais qui amenuise le focus. Les neuroscientifiques ont prouvé que la tâche que l’on vient de faire garde quelques minutes un peu de notre capacité d’attention et de notre énergie. On croit jongler d’une chose à l’autre en restant pleinement présent ? C’est faux, notre cerveau continue à entretenir une sorte de rémanence.

Cultiver sa clarté mentale et sa sérénité.

Pour cela, les différentes formes de méditation ou de mindfulness sont utiles. Elles aident à se libérer l’esprit des pensées parasites, à calmer ses émotions, à se dégager du stress. Le petit vélo qui tourne dans la tête se calme, la respiration s’harmonise et la pensée devient plus claire.

Faire de l’exercice.

L’activité physique est un excellent complément de la méditation. Elle stimule notre métabolisme et développe notre attention sur les ressentis et les signes de notre corps. Après avoir pris en compte exclusivement le quotient intellectuel (QI), nous avons découvert le quotient émotionnel (QE), et maintenant, nouveau déclic, nous prenons conscience de toute l’intelligence présente dans le corps. Le lien entre ce quotient corporel (QC) et notre capacité de concentration et de présence est étroit.

Le focus est une compétence,

mais aussi une pratique. Certaines personnes sont naturellement dotées de ce super pouvoir mais ce n’est pas le cas le plus répandu. En revanche, chacun de nous peut développer et renforcer sa concentration. La satisfaction que donne l’efficacité acquise est irremplaçable.

(1) Peter Drucker, The Effective Executive, HarperBusiness.