Des zones d’emplois industriels ont-elles été oubliées de la liste 124 « territoires d’industrie » établie par le gouvernement en novembre 2018 ? C’est la question posée par Trendeo, société de veille, dans une étude parue le 1er janvier 2019. Ces intercommunalités « à forte dimension industrielle », bénéficieront « d’un engagement spécifique de l’État », via notamment des aides à la formation, des « diagnostics d’attractivité » ou encore de financements du foncier via la Banque des territoires, selon le ministère de l’Économie. En passant au crible les heureux élus, il ressort qu’ils ont globalement créé 135 163 emplois industriels, de 2009 à 2018, soit 57,6 % des créations d’emplois industriels en France sur la même période. Le calcul n’intègre toutefois pas les destructions d’emplois. Ainsi, « ceux qui ont été sélectionnés forment, bien, dans l’ensemble, un groupe de territoires au dynamisme industriel particulièrement marqué ». Pourtant 7 zones d’emplois ayant connu un boom des emplois industriels ne sont pas sélectionnées. Il s’agit d’une part de villes plus spécialisées dans les services que dans l’industrie, comme Lille par exemple, 34e zone en termes de créations d’emplois industriels (1 385 emplois industriels de 2009 à 2018). Mais on trouve aussi des villes au profil industriel, considérées comme « oubliées ». C’est le cas de Besançon : 18e zone en termes de créations d’emplois industriels, soit 47 % des créations d’emplois sur la période 2009-2018.