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Le point sur

« Il faut être humble quand on revient »

Le point sur | publié le : 14.01.2019 | A. F.

Démarché par un client pour développer une usine d’ensachage et en assurer la direction, Jean-Luc1, directeur commercial dans une imprimerie, n’a pas hésité avant d’accepter de voguer vers d’autres horizons en 2008. « En dix ans, j’avais fait le tour de mes fonctions. Mes clients me faisaient confiance, je gagnais correctement ma vie mais je stagnais. Dans ce projet, on me proposait de créer une usine de toutes pièces. » Management d’une équipe de 30 personnes au lieu de trois auparavant, suivi des appels d’offres, négociation avec les banques…

Avec cette expérience, ce Limougeaud acquiert de nouvelles compétences et se frotte à des activités qu’il gérait peu dans son ancien poste.

Las. Après l’embauche d’un directeur technique et d’un directeur commercial, l’aventure tourne mal. « Ces deux personnes ont poussé mon responsable dans des investissements intenables. J’ai donné l’alerte mais le PDG m’a annoncé que je ne correspondais plus aux attentes. Au bout de cinq ans, j’ai été licencié », raconte-t-il sobrement. À 50 ans, Jean-Luc se retrouve au chômage. En cinq mois, il ne reçoit qu’une offre d’emploi – avant que son ex-employeur lui propose de le réembaucher… Après avoir négocié les conditions salariales de son retour, le contrat est scellé en trois semaines. Jean-Luc revient dans l’entreprise comme directeur adjoint de l’imprimerie, avec le même salaire que son dernier job dans l’entreprise, soit une augmentation de 20 % par rapport à sa précédente rémunération. « Mon ancien employeur cherchait un salarié opérationnel immédiatement. Comme j’avais en plus engrangé de l’expérience en gestion financière et management, j’ai pu prétendre à une promotion. » Rappel des clients, appropriation des machines, découverte de la nouvelle organisation.

En une semaine, Jean-Luc reprend ses marques. Nouveauté, il manage désormais d’anciens collègues. « Tout le monde était content de me revoir. Mon employeur avait cherché à me retenir par des propositions d’intéressement et de participation, et nous avions gardé de bonnes relations. Je l’avais même fait travailler sur deux projets. Il faut être honnête quand on s’en va et humble quand on revient », conclut-il.

(1) Le prénom a été changé.

Auteur

  • A. F.