Alors que les accidents du travail (AT) et les accidents de trajet sont en baisse depuis cinq ans, les inégalités entre les hommes et les femmes persistent. Une étude de l’Anact, réalisée à partir des données de sinistralité de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), met en évidence une augmentation des accidents avec arrêt pour les femmes entre 2001 et 2006 (+ 30,5 %), bien qu’elles soient moins touchées (36 %) que les hommes (64 %). Par ailleurs, les accidents de trajet, en baisse pour les hommes sur cette période, sont en hausse pour les femmes. Enfin, si le nombre de maladies professionnelles déclarées reconnues a explosé pour les deux sexes (+ 101,3 %), elles concernent de la même manière les hommes (51 %) et les femmes (49 %). La progression, en revanche, a été deux fois plus rapide pour les femmes (+ 145,2 %) que pour les hommes (71,5 %). Selon l’Anact, la hausse de la sinistralité chez les femmes serait due au fait qu’elles « occupent des postes dont les activités sont exposées à des risques insuffisamment identifiés et reconnus, et ce, d’autant plus pour les secteurs à prédominance féminine ». En effet, en 2016, les services de santé, action sociale, nettoyage et travail temporaire et les services, commerces et industries de l’alimentation continuent à enregistrer le plus d’accidents du travail avec arrêt de travail pour les femmes.