De l’aéroport d’Heathrow à la London School of Economics en passant par des magasins, des chaînes de restaurants et des hôpitaux, partout la même peur : que les travailleurs de l’Union européenne peu qualifiés ne fassent défection après le Brexit. Conséquence, ces entreprises et ces organisations sont de plus en plus nombreuses à payer, à la place des salariés, les 65 livres sterling (environ 72 euros) nécessaires à la demande obligatoire d’autorisation de travail à remettre aux autorités britanniques pour rester au Royaume-Uni. Une disposition prévue pour ceux qui travaillent déjà dans le pays depuis cinq ans. Ainsi, l’aéroport d’Heathrow vient d’annoncer qu’il financerait la demande de 1 500 salariés européens, soit 20 % de sa masse salariale. Quant à l’hôpital de l’université d’Oxford, il aidera de la même façon ses salariés européens, qui représentent 10 % de ses effectifs. Le PDG de cet hôpital, lui-même de nationalité belge, a à cet égard relevé que le NHS, le système de santé britannique, était particulièrement dépendant du personnel venant d’Europe continentale.