On connaissait Le salaire de la peur, célèbre film des années soixante. Les ressources humaines vont découvrir la peur du salaire au mois de janvier. En 2019, la fiche de paie contient autant d’éléments explosifs que les camions conduits par les personnages du film. En effet, les hasards du calendrier des réformes et de l’actualité font que le bulletin de salaire du premier mois de l’année va être bouleversé (lire p. 4). Entre le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, la fusion Agirc-Arrco, la suppression de la garantie minimale de points et la prime exceptionnelle que le gouvernement demande aux entreprises de verser à la suite du mouvement des gilets jaunes, le salaire net ne sera pas le même que celui du mois de décembre 2018. Plus élevé pour ceux qui bénéficieront de la prime. Plus faible pour les autres, ce qui risque de susciter des remontées négatives vers les services RH. Même s’ils ne sont pas à l’origine de ces mouvements, il leur faudra gérer ces situations comme s’ils en étaient responsables, à défaut d’en être coupables… C’est la dure loi des RH.