Emmanuel Macron l’a annoncé : les entreprises sont sollicitées pour racheter la paix sociale. À l’occasion de son allocution du 10 décembre, le chef de l’État a demandé aux employeurs de mettre la main à la poche pour verser à leurs salariés des primes de fin d’année exceptionnelles destinées à donner un coup de pouce à leur pouvoir d’achat. L’intention est généreuse, mais sa mise en pratique risque d’être complexe pour des entreprises déjà engagées dans leurs NAO… ou dont l’état de la trésorerie ne permet pas de telles largesses. « La possibilité de verser ces primes sera fonction de la rentabilité des entreprises », a prévenu Geoffroy Roux de Bézieux, patron du Medef. Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), abonde : « Il ne faut pas laisser nos salariés se faire trop d’illusions. Je ne suis pas sûr que nos entreprises soient en capacité de verser ces primes ». À l’inverse, d’autres employeurs ont d’ores et déjà répondu présent à l’appel présidentiel : Altice, Iliad (Free), Orange, LVMH, Publicis ou Solvay se sont engagés à se montrer prodigues… mais à la condition que l’exécutif confirme en premier lieu la défiscalisation des primes. Comment les autres – petites et moyennes entreprises – réagissent-elles ? Tour d’horizon.