Selon le baromètre 2018 du Medef sur l’égalité des chances, la diversité et la perception de ces deux éléments par les salariés, l’enquête, menée par Kantar TNS pour la septième année consécutive, fait ressortir que, comme en 2017, pour 91 % des collaborateurs, l’égalité des chances en entreprise est un sujet important. Les trois quarts estiment qu’il l’est également pour leur employeur. Revue des autres résultats majeurs avec Dominique Carlac’h, vice-présidente du Medef.

Parmi les 48 % des personnes craignant d’être un jour victime de discrimination en entreprise, 41 % craignent que l’âge soit l’élément déclencheur d’une discrimination (contre 33 % en 2017). Viennent ensuite le sexe pour 22 % (15 % l’an dernier) et le niveau de diplôme pour 21 % (contre 17 % l’an dernier). « Cette remontée met fin à cinq ans de baisse. Et s’agissant plus particulièrement de l’item « diplôme », c’est un sujet français par excellence qui a un fort impact sur la fluidité en entreprise et le sentiment d’iniquité », relève Dominique Carlac’h.

84 % des répondants estiment qu’une personne avec un accent étranger pourra être embauchée sans difficulté (contre 92 % s’il s’agit d’un accent régional français) et 76 % considèrent que cet accent étranger n’empêchera pas la personne d’occuper un poste en contact direct avec la clientèle (contre 90 % pour un accent régional). « C’est un nouvel élément pris en compte cette année de cette manière », déclare Dominique Carlac’h. « Nous voulions affiner notre analyse, comprendre les ressorts de cette discrimination et voir l’éventuel lien avec les craintes de discrimination liées à l’origine. L’objectif étant de bien cerner la difficulté pour accompagner les entreprises dans la lutte contre la glottophobie », complète Laurent Depond, en charge du Baromètre sur l’égalité des chances au Medef depuis son lancement.

11 % des personnes interrogées ont connaissance d’une mission ou d’un poste consacré à la diversité au sein de leur entreprise. « C’est un recul de 4 points par rapport à 2017. Mais malgré tout on continue de constater que lorsque les salariés ont connaissance des actions et politiques diversité de leur entreprise, elles sont jugées efficaces à 79 % par les salariés », assure Dominique Carlac’h » et « c’est une tendance en constante progression depuis 2012 (9 points en sept ans) ». « Ce qui nous incite à rappeler l’importance de la communication interne sur ces sujets », insiste Laurent Depond.