Le rapport, intitulé « This can happen » (cela peut arriver), du cabinet de conseil Accenture, après une enquête auprès de plus de 2 000 salariés, a de quoi faire réfléchir. En effet, la recherche laisse apparaître que deux tiers des salariés britanniques sont affectés par des problèmes d’ordre psychologique. Pis, si l’on inclut les personnes qui ont simplement vu, au bureau ou dans leur vie personnelle, des personnes souffrant de stress ou de spleen, le pourcentage monte à 90 %. Conscients du défi, qui peut largement affecter la performance des salariés et celle, financière, de l’entreprise, les employeurs font-ils le nécessaire pour y remédier ? Pas vraiment, si l’on en croit le rapport d’Accenture. Seul un répondant sur cinq a noté une amélioration, les collaborateurs ayant été formés à la gestion du stress. En fait, le sujet est encore largement tabou. Parmi ceux qui souffrent de problèmes psychologiques, une majorité (61 %) n’en a pas parlé au travail. Et la moitié estime qu’en parler serait de nature à nuire à leur carrière ou les empêcher d’obtenir une promotion. Enfin, 53 % estiment que parler de ce genre de problèmes au travail les feraient passer pour « faibles ». Reste que cacher son état entretient un cercle vicieux. En effet, plus de la moitié des personnes interrogées (57 %) ont noté au moins un impact négatif, comme le fait de se sentir « plus stressé », « plus seul », « moins confiant », « moins productif », ou simplement « plus mal »…