Pour sa 13^e édition de l’Observatoire social de l’entreprise, le Cesi, en partenariat avec Ipsos, s’est intéressé au prélèvement à la source (PAS) et a sondé 1 000 salariés du secteur privé et 400 chefs d’entreprise pour connaître les conditions techniques, économiques et sociales dans lesquelles la réforme va se mettre en place. Or cette étude révèle qu’à quelques semaines de l’entrée en vigueur du PAS, fixée au 1^er janvier 2019, plus de 4 entreprises sur 10 ne sont pas sûres d’être prêtes. Si 59 % des dirigeants sont certains d’arriver à tenir les délais, 31 % pensent que c’est probable sans toutefois en être certains. Pour 1 entreprise sur 10, en revanche, c’est peu probable voire impossible d’être prête à la date prévue (10 %). Notamment, 1 chef d’entreprise sur 4 déclare rencontrer des difficultés dans la mise en place du PAS. Et étonnamment, les petites structures (moins de 10 salariés) ne sont que 24 % dans ce cas, alors que 35 % des dirigeants d’entreprises de 250 salariés et plus reconnaissent être en difficulté. Ceci sans doute parce que les grandes entreprises ne bénéficient pas du même accompagnement que les TPE et doivent gérer un volume plus important de salariés, et donc de situations différentes, analysent les auteurs de l’étude. La réforme est par ailleurs perçue comme un poids supplémentaire dans la gestion de la paie pour 57 % des chefs d’entreprise et plus particulièrement pour ceux de structures de 250 salariés et plus (84 %). Pour préparer le PAS, près de 4 chefs d’entreprise sur 10 ont dû mettre en place une ou plusieurs actions ayant des conséquences financières (paiement d’heures supplémentaires, embauche d’une personne au service paie, etc.).