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Sur le terrain

Mécénat de compétences : Fabrique du bien public : les entreprises au service des associations !

Sur le terrain | publié le : 26.11.2018 | Sophie Massieu

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Mécénat de compétences : Fabrique du bien public : les entreprises au service des associations !

Crédit photo Sophie Massieu

Pour la 5e année consécutive, le Pro Bono Lab (laboratoire du bien public) a réuni, le 14 novembre dernier, une dizaine d’entreprises de Paris La Défense. Le but : offrir du mécénat de compétences aux 20 associations accompagnées. Réalisation de plaquettes, plans d’action pour recruter les financeurs… À l’issue de la journée, chacune part avec au moins un livrable.

Déterminer les appels à projet auxquels il conviendrait de répondre, définir des formations à développer et réfléchir à la sollicitation du grand public. Il est 14 heures, au haut de la tour Vista d’Eurogroup consulting à La Défense (92), et trois petits groupes de travail se mettent en place. Ils réunissent des collaborateurs volontaires de EDF, Allianz, Eurogroup, Mazars, Deloitte, Thales et l’École de guerre. Chacun a choisi de réfléchir à l’une des trois thématiques, en fonction de ses compétences. Tous visent le même but : aider concrètement HumanEst. L’association œuvre au développement de soins à domicile pour des personnes en soins palliatifs ou atteintes de cancers, et elle a fait appel au Pro Bono Lab pour être accompagnée dans sa recherche de partenaires financiers privés.

Comme elle, 19 autres associations travaillent ce 14 novembre dans plusieurs tours du quartier d’affaires parisien. Guidées sur le plan méthodologique par des salariés du Pro Bono Lab présents dans chaque salle, 22 missions auront été menées à bien. Et une dizaine d’entreprises (EDF, Allianz, DXC Technology, Enedis…) ont mis à la disposition de cette fabrique du bien public un effectif global de 250 collaborateurs. « Pour cette 5e édition, nous avons plus que doublé le nombre de partenaires, collaborateurs engagés autant qu’associations accompagnées », commente Sylvain Reymond, directeur général du Pro Bono Lab, à l’initiative de cette journée.

Un accès au professionnalisme

Elle est le point d’orgue d’un accompagnement des associations qui en réalité s’étale sur le long ou moyen terme. En amont, un diagnostic des besoins en compétences a été établi. Le jour J, de premiers livrables sont réalisés. Et à l’issue de cette journée de travail commun, un accompagnement par le Pro Bono Lab permet aux structures associatives de poursuivre les projets lancés.

De leur côté, les collaborateurs engagés s’inscrivent souvent dans la durée aux côtés des associations qu’ils soutiennent. Responsables en ressources humaines, directeurs du marketing, webmasters…, tous détiennent et partagent des compétences multiples qui, rassemblées le temps d’une journée, offrent à des structures aux moyens modestes un accès à un professionnalisme qu’il leur est parfois difficile d’atteindre en s’appuyant sur leurs seules ressources internes. « Au départ, cette journée était une grosse opération emblématique. Aujourd’hui, elle est devenue une vraie opération d’accompagnement, précis », se réjouit Sylvain Reymond. Patricia Paris, directrice du Point information médiation multiservices (Pimms) d’Antony (Hauts-de-Seine), ne dément pas. Elle a sollicité le Pro Bono Lab pour bénéficier de conseils de professionnels dans la réalisation de plaquettes de communication. Elle souhaite en réaliser plusieurs, qui devront être chacune adaptée à leur cible : bénéficiaires, financeurs, prospects… La journée pour elle aura donc déjà permis de définir des cibles prioritaires : les financeurs et les institutionnels. Dès lors, en tutoyant le ciel depuis le haut de la tour Majunga de Deloitte, la dizaine de personnes présentes à ses côtés peut commencer à plancher sur la réalisation des plaquettes. Message, mode de présentation… « Parfois, on voit des graphistes qui commencent même à dessiner les pages », s’amuse Sylvain Reymond. Patricia Paris, elle, observe, satisfaite : « Une journée comme celle-ci nous sort de la gestion du quotidien. On prend du recul, le temps de décortiquer les besoins et d’identifier la façon de développer nos activités. Au-delà du faire, je peux accéder au faire savoir. »

Auteur

  • Sophie Massieu