L’université de Montréal dispensera à compter de l’an prochain un programme de premier cycle de gestion de la qualité de vie au travail. L’objectif de cet enseignement multidisciplinaire vise à « acquérir les connaissances fondamentales et développer des habiletés professionnelles pour intervenir de façon efficiente en gestion de la QVT ». Mais aussi, toujours selon le libellé de cette formation innovante, à « participer à l’élaboration d’une démarche structurante de promotion du mieux-être en milieu de travail ». Durant un an, mais à temps partiel, les élèves de ce qui est l’une des trois grandes universités francophones québécoises, étudieront la santé et le mieux-être psychologique au travail, les pratiques de gestion innovantes et mobilisatrices, mais aussi la promotion de la santé en milieu de travail. Si ces trois derniers enseignements, obligatoires, constitueront l’épine dorsale de ce nouveau cours, les étudiants canadiens auront aussi des cours optionnels en GRH, motivation et émotion, leadership et influence. Au Canada et plus particulièrement au Québec, améliorer la qualité de vie au travail est une tendance de fond.

Plus de trois quarts des meilleurs employeurs canadiens auraient déjà mis en place des programmes de prévention en santé en milieu de travail. L’objectif des dirigeants d’entreprises est loin d’être désintéressé, puisque plusieurs études révèlent que les sociétés qui mettent en place des structures de QVT bien conçues réduisent en moyenne l’absentéisme de 1,5 jour par an. De plus, des salariés plus motivés, moins stressés, permettent à l’entreprise de gagner en productivité et en rendement financier. Quant à l’université de Montréal, elle non plus n’a pas oublié le rendement financier. Les amateurs français qui souhaiteraient suivre ce cours devront débourser 3 500 dollars !