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Sur le terrain

E-learning : Norauto embraye sur la formation

Sur le terrain | publié le : 26.11.2018 | Lys Zohin

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E-learning : Norauto embraye sur la formation

Crédit photo Lys Zohin

Les outils de formation mis en place par le groupe spécialisé dans l’entretien et la réparation automobile visent non seulement une montée en compétences mais aussi une ouverture sur d’autres métiers et une connaissance plus fine de l’entreprise et du secteur.

« En 2020, 95 % des collaborateurs seront sur la plateforme », annonce Nicolas Pizzonero, digital learning manager pour Norauto. La plate-forme dont parle ce spécialiste, c’est un outil de formation, mis en place depuis juin 2018 en France, et avant cela, en janvier de cette année en Espagne. La Belgique, le Portugal et l’Allemagne ont suivi. Si le besoin d’une telle plate-forme, fournie par l’un des spécialistes du secteur de la formation digitale, Cornerstone, s’est fait sentir, c’est à l’occasion d’un constat. À force de racheter des entreprises dans le secteur de l’entretien et la réparation automobile à travers l’Europe, avec notamment des acquisitions en Pologne et en Allemagne, Norauto, leader en matière d’e-learning dans les années 2003-2004, accusait de fortes disparités en termes de processus de formation et de contenu. « En Pologne, par exemple, les collaborateurs n’avaient pas de réelle infrastructure, et l’on se contentait de traduire du français au polonais des modules de formation, sur les embrayages ou les pneus d’hiver par exemple, tandis qu’en Allemagne, tout était fondé sur la formation en présentiel, sans que l’e-learning ne soit pris en compte », se souvient le digital learning manager.

Au-delà des spécificités géographiques qui peuvent exister, l’idée était donc de travailler à un socle commun de connaissances pour tous les salariés, où qu’ils soient. C’est aujourd’hui chose faite. « Non seulement l’outil, tout en donnant la possibilité d’assigner un module – sur les batteries avant l’hiver, par exemple – à certains collaborateurs et de faire des rappels réguliers sur l’e-learning, nous offre une traçabilité sur qui suit quelle formation, mais en plus, il nous permet de piloter les actions de formation à une échelle plus large », explique Nicolas Pizzonero. De quoi renforcer l’expertise dans une entreprise qui travaille en multimarques et « se doit donc d’être excellente sur toutes », précise le spécialiste formation.

Évolution de carrière

Mais ce n’est pas le seul but de ce nouvel outil. Comme sur un site d’e-commerce, la plate-forme propose aux collaborateurs, une fois une première formation effectuée, un autre module en fonction de questions posées au préalable sur leurs intérêts. À cela s’associe une série de critères, comme les formations les plus populaires, qui peuvent donc être proposées en plus, et un système permettant de juger les formations et de suggérer des améliorations. Le but étant qu’elles soient pertinentes pour certains et intéressantes pour tous. Bref, plus question de « siloter et d’offrir une formation vente aux seuls vendeurs, précise Nicolas Pizzonero. Si une hôtesse de caisse veut savoir comment un embrayage fonctionne, il lui suffit de cliquer dans le catalogue ». Il s’agit ainsi, pour tous les collaborateurs, d’être acteurs de leur formation et de leur carrière. « Un mécanicien qui souhaite évoluer vers un métier d’électricien peut ainsi le faire », conclut-il. À cet égard, il précise que « 80 % des directeurs de centres sont issus de fonctions internes, certains ayant même commencé comme saisonniers à monter des pneus en hiver ».

Quête de sens

Au-delà de l’évolution de carrière, c’est vers une meilleure connaissance de l’entreprise, de ses différents métiers et du secteur en général que tend la nouvelle plate-forme de formation. Pour une bonne raison : « Il est important pour chacun de comprendre dans quel environnement il ou elle évolue », conclut le spécialiste du e-learning. Une recherche de sens indispensable pour que l’engagement des collaborateurs soit fort… De quoi également les fidéliser et les retenir. « Pour ce faire, quoi de mieux que de les développer et même d’accroître leur employabilité, chez nous ou ailleurs ? », interroge Nicolas Pizzonero. Le nouveau dispositif semble efficace, puisque, pour l’heure, après quelques mois ou quelques semaines de fonctionnement selon les pays, environ 80 % des 9 000 salariés que compte Norauto se sont connectés pour suivre au moins une formation.

Auteur

  • Lys Zohin