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Les clés

2 500 milliards de dollars manquent au sud pour financer le développement

Les clés | Tendance éco | publié le : 26.11.2018 | Alain Roux

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2 500 milliards de dollars manquent au sud pour financer le développement

Crédit photo Alain Roux

La France consacre 0,43 % de son PNB à l’aide au développement en 2017 sous forme de dons ou de prêts, en dessous des 0,7 % préconisés par les Nations unies. « Les pays donateurs n’ont pas honoré » leur « promesse », constate ainsi Jorge Moreira da Silva, directeur de l’OCDE, le 12 novembre. Elle date de 2015. Comme elle l’a fait pour l’Accord de Paris sur le climat, la communauté internationale s’était réunie à Addis Abeba puis à New York et avait signé des engagements pour réduire la fracture Nord/Sud. La méthode consistait à orienter les investissements dans des secteurs clés du développement durable des pays pauvres, dont les besoins sont estimés à 2 500 milliards de dollars par an, notamment dans les infrastructures et les technologies. Mais le bilan de l’OCDE montre que la tuyauterie fuit de tous les côtés. Les pays du Sud sont les premiers à financer leur développement, grâce à leurs recettes fiscales estimées à 4 300 milliards de dollars. Seulement, elles demeurent en moyenne « en deçà du seuil de 15 % du PIB souvent considéré comme le seuil minimum pour un fonctionnement efficace de l’État ». Le financement extérieur ne pèse lui que 1 700 milliards de dollars en 2017. Les investissements directs étrangers en sont la principale source : 750 milliards. Malheureusement, ils ont chuté de 30 % par rapport à 2016. À l’inverse, les fonds envoyés par les migrants atteignent « un sommet historique » à 466 milliards de dollars et complètent les revenus des habitants. L’une des préconisations est de flécher ces sommes vers des entreprises locales. L’aide au développement ne représente au final qu’une goutte d’eau : 146 milliards (0,31 du PIB en moyenne).

Auteur

  • Alain Roux