logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

Numérique : Le droit à la déconnexion peu mis en œuvre

L’actualité | publié le : 26.11.2018 | N. T.

Le numérique s’impose dans le quotidien des salariés français. Une enquête réalisée par le cabinet de conseil en qualité de vie au travail et prévention des risques psychosociaux, Eléas, avec Opinion Way, présentée à l’occasion de la remise du Prix du DRH numérique organisé par l’ANDRH, le 22 novembre 2018, confirme l’intensification de l’usage des outils numériques. Près de 75 % des salariés les utilisent plus de 3 heures par jour, soit 8 points de plus qu’en 2016. Certains les utilisent même plus de 6 heures par jour (43 %) : les salariés des grandes entreprises (49 %), les cadres ainsi que les jeunes (33 %) sont les plus concernés. Surtout, le phénomène touche également aujourd’hui des populations qui jusqu’ici étaient épargnées. Cette généralisation des outils numériques a du bon… et du moins bon. S’ils sont perçus comme un progrès pour 59 % des salariés, leur permettant plus de réactivité dans l’échange de l’information (62 %) et plus d’autonomie professionnelle (57 %), ils engendrent par ailleurs des effets négatifs. Notamment une sensation de fatigue pour 43 % des salariés, un sentiment de submersion pour 36 % d’entre eux, le ressenti d’un trop-plein d’informations (39 %) et un manque de temps pour les traiter (27 %).

Encore plus préoccupant, l’usage professionnel déborde largement sur le temps personnel. Deux ans après la mise en place du droit à la déconnexion, 47 % des salariés déclarent utiliser les outils numériques le soir après le travail, 45 % le week-end et 35 % pendant les congés. Le déploiement de solutions par les entreprises pour y remédier est en effet encore peu répandu et « souvent dérisoire », constate Eléas : 41 % n’ont mis aucune action en place, 23 % ont diffusé des chartes de bonnes pratiques et seuls 16 % ont élaboré des règles de déconnexion. Pour éviter l’épuisement numérique, 45 % des salariés font une autre activité récréative toutes les deux heures, 27 % bloquent un créneau horaire pour gérer ces informations et un quart éteint ponctuellement certains outils ou s’impose des durées précises de consultation.

Auteur

  • N. T.