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Douche psychique quotidienne

Chroniques | publié le : 26.11.2018 |

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Douche psychique quotidienne

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Meryem le Saget Conseil en entreprise

Nos vies trépidantes

sont pleines d’énervements et de frustrations. Bien sûr, nous transportons ces tensions avec nous partout où nous allons. Comment ne pas déverser sur les autres nos bagages personnels ? Pour Thomas d’Ansembourg, il s’agit d’une véritable urgence citoyenne1.

Effectivement,

nos collaborateurs perçoivent très vite si nous sommes dans un « bon » ou « mauvais » jour. Le soir, quand nous rentrons énervés après une journée difficile, nous pouvons facilement surréagir et exploser d’une colère exagérée. Nos proches paient le prix de nos tensions accumulées. Gérer nos états émotionnels devient donc essentiel.

La première étape

est de mieux nous connaître. Comprendre nos forces et nos faiblesses, identifier ce qui nous motive, nous agace, nous blesse. Et oui, nous ne sommes pas des robots ! L’observation et le recul nous enseignent ce qu’une situation déclenche en nous. Nous apprenons à identifier et nommer nos émotions, exprimer nos besoins, comprendre ce que l’autre ressent, rester présent dans l’échange, formuler nos demandes. La connaissance de soi est le socle d’une bonne relation aux autres.

Le développement

de notre intériorité s’approfondit en s’octroyant des temps de pause et de silence. Quand on accumule quotidiennement des tensions, quoi de mieux qu’un sas de décompression pour se nettoyer l’esprit et les émotions ? Le soir avant de rentrer chez soi par exemple, mais aussi le matin avant de démarrer sa journée. Ces pauses bénéfiques nous aident à nous recentrer et à prendre du recul. Elles développent en nous une meilleure conscience des choses.

Autrefois,

explique Thomas d’Ansembourg, les habitations étaient dépourvues de sanitaires, les toilettes étaient au fond du jardin. On se lavait au lavabo ou dans un baquet, et les personnes n’avaient pas l’habitude de se brosser les dents. Avec le progrès, toutes les maisons ont maintenant des salles de bains, on prend notre douche tous les jours et se brosser les dents est devenu un réflexe. L’hygiène corporelle est entrée dans les mœurs et personne ne reviendra en arrière.

Le même progrès

doit maintenant s’appliquer à notre psyché. Afin de nous dégager des pensées toxiques et nettoyer nos émotions, une « douche psychique » quotidienne serait fort salutaire. Nous pourrions ainsi être présents aux autres sans les polluer de nos vieux bagages.

Inutile de nous réfugier

derrière de fausses excuses ! Car, aujourd’hui, nous avons à notre disposition tous les outils nécessaires pour travailler sur nous-même : les nombreuses formes de thérapie et d’exploration de soi, mais aussi la communication non violente, la méditation, la sophrologie… les approches sont légion.

« Je suis convaincu

que dans 50 ans cette hygiène psychospirituelle nous semblera aller de soi », prédit l’auteur. La transformation de la société commence ainsi : une personne à la fois.

(1) Du Je au Nous, l’intériorité citoyenne. Éditions de l’Homme.